Pour avoir une idée de l'ambiance, il suffit de prendre connaissance de l'humeur de Thierry Douine, secrétaire général de la CFTC Transports : «on a essayé d'être dignes en levant les barrages. Mais le patronat nous a répondu par un doigt d'honneur». On en est là tandis que l'arbitre joué par le ministère des Transports essaie d'abord de réunir les protagonistes dans une pièce avant d'espérer avancer sur le fond du problème : soit ces 100 euros d'augmentation mensuelle du salaire des chauffeurs.
Car ces derniers se disent à la remorque du reste de la population active. Par ailleurs, ils notent qu'entre la baisse du carburant, l'abandon de l'écotaxe, le pacte de responsabilité et le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), les employeurs ont de la marge de manœuvre. Ces derniers ne partagent pas cet avis et ne sont prêts à lâcher que 1 ou 2% de hausse au lieu des 5 réclamés. Ceci juste avant de quitter la table des négociations.
De quoi frustrer les grévistes qui vont durcir le mouvement et voir leur rang grossir. La centrale CFDT est prête à se joindre à un mouvement qui promet de nouveaux barrages en Ile-et-Vilaine, dans le Calvados, dans le Pas-de-Calais, en Gironde. L'intersyndicale campe quant à elle dans les locaux de la Direction Générale du Travail et prépare de nouvelles opérations.
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