Officiellement en redressement judiciaire depuis vendredi avec une période d'observation de six mois, c'est dès le lendemain qu'un nouveau repreneur potentiel s'est fait connaître. Il s'agit de BGI (Baelen Gaillard Industries), un groupe industriel français dont le fondateur, François de Gaillard, possède une grande expérience chez les équipementiers français, que ce soit chez Webasto ou même... Heuliez. Le projet de BGI est de recentrer ce dernier sur son cœur de métier et de se développer aussi en dehors du domaine de l'automobile. Adieu les ambitions de produire une voiture électrique, cette activité serait reprise par un autre groupe allemand, Con Energy, et Heuliez reprendrait son rôle de sous-traitant.
Cette candidature est en tout cas particulièrement prise au sérieux, à commencer par Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, qui affiche ouvertement son optimisme. Outre BGI et le malaisien Delamore and Owl, il a de plus annoncé qu'il y avait « d'autres dossiers qui n'ont pas décidé de se révéler eux-mêmes » mais que ce n'était pas à lui qu'il appartenait de le faire.
Favori un temps, Alphan Manas de son côté a préféré jeter l'éponge, assurant avoir fait tout son possible et n'a pas hésité à régler ses comptes, n'hésitant pas à révéler ses soupçons sur une alliance provoquée par la région Poitou-Charentes entre BGI et Conenergy, alors que ce dernier était son partenaire, ou à dénigrer certains candidats comme D&O, « une compagnie forestière » qui « n’a même pas de site Internet ».
Parallèlement à toute cette agitation, un nouveau compte à rebours s'est mis en place : selon les syndicats, Heuliez ne dispose que de deux mois de trésorerie.
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