Pour travailler chez Heuliez, il faut avoir le cœur bien accroché. Hier matin, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, les dirigeants de l'équipementier automobile situé à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, ont annoncé au personnel qu'ils allaient déposer le bilan l'après-midi même au tribunal de commerce de Niort. Un ultime épisode qui mettait fin au très long feuilleton Heuliez, riches en rebondissements de toutes sortes, en espoirs et en déceptions. Cela n'aurait d'ailleurs pas été la première fois puisque l'entreprise a déjà été placé en redressement judiciaire l'année dernière d'où BKC (Bernard Krief Consulting) l'avait sorti avant que finalement, le projet échoue.
Mais nouveau coup de théâtre hier après-midi : Emilio Galluccio, président délégué, et Didier Picot, vice-président, font soudainement machine arrière, afin de pouvoir terminer les négociations avec un investisseur anglo-malaisien, Delamore and Owl, qui a fait une offre de reprise de 25 millions d'euros, mais sur lequel planent quelques doutes, tant son apparition est soudaine. Un fonds d'investissement américain basé en Allemagne se serait toutefois aussi montré intéressé.
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