Suite de l’interview de Stephan Grégoire. 24 Heures du Mans 2008, défi 2008, saison 2009, continuons de faire le point… Caradisiac : Connaissez-vous déjà vos équipiers, Vanina Ickx et Joao Barbosa ?
S. G. : Je connais bien Joao qui dispute depuis plusieurs années les courses de Grand Am aux Etats-Unis. J’ai moi-même roulé dans ce championnat d’endurance américain pendant deux saisons et c’était toujours très agréable de parler avec lui qui maitrise si bien la langue française et qui est surtout un pilote très rapide et très fiable. J’ai fait connaissance de Vanina Ickx lors des essais au Paul Ricard. Elle conduit toute la saison sur la voiture « 18 » et cela nous sera très précieux au Mans. Courir au Mans sur une voiture Pescarolo avec un Ickx comme co-équipier, c’est tout un symbole pour moi !
Caradisiac : Quel est selon vous le potentiel de la Pescarolo du Rollcentre ?
S. G. : La bataille des « Diesel » entre les trois Peugeot 908 et les trois Audi R10 va être fabuleuse. La course des « Essence » sera une autre course dans la course entre les Pescarolo officielles, les Courage-Oreca, et les autres teams privés dont fait partie le Rollcentre. La voiture fait très souvent mieux en course qu’aux essais. C’est très rassurant quand on prend le départ d’une course aussi longue et difficile que les 24 Heures du Mans.
Caradisiac : Quel est votre sentiment à l’approche de votre deuxième participation aux 24 Heures du Mans ?
S. G. : Je suis particulièrement heureux d’avoir l’opportunité de courir à nouveau au Mans. Nous avions des possibilités de rouler également en LMP2 ou en GT1, mais notre choix s’est finalement porté sur la catégorie reine. En tant que Français résident aux USA, l’aura des 24 Heures du Mans est très importante aux Etats-Unis et on assiste depuis plusieurs années à une montée en puissance de cette catégorie là-bas, avec des courses en American Le Mans Series souvent très disputées entre les Audi et les Porsche RS-Spyder. Les Américains raffolent de ces courses indécises jusqu’au dernier virage.
Caradisiac : Qu’est-ce qui vous a manqué pour participer aux 500 Miles d’Indianapolis cette saison, comme vous l’espériez en début de saison ?
S. G. : La fusion entre l’IndyCar et le ChampCar en début de saison a considérablement réduit les opportunités de trouver ponctuellement une écurie pour les 500 miles d’Indianapolis. Chastain Motorsports, mon équipe de l’année dernière, n’a pas souhaité engager, comme en 2007, une voiture avec le châssis Panoz car la probabilité de se qualifier face aux châssis Dallara aurait été faible. Il y a bien eu d’autres contacts avec d’autres écuries mais les budgets aux Etats-Unis sont très élevés. J’aurais bien aimé faire une huitième et dernière fois l’Indy 500, l’épreuve qui m’a révélé aux yeux des spectateurs du monde automobile.
Caradisiac : Votre programme sportif 2008 se poursuivra-t-il au-delà des 24 Heures ?
S. G. : Pour l’instant, rien n’est prévu après les 24 heures car je suis contractuellement obligé de me déplacer sur l’ensemble des grand prix IndyCar aux Etats-Unis afin d’être un des deux pilotes de l’IndyCar Experience, la voiture biplace de promotion de ce championnat américain. J’ai bien pu négocier en amont de ma saison une exception pour mes trois semaines en France dans le cadre des 24 heures du Mans mais je serai sur le circuit de l’Iowa trois jours après la course mancelle…..
Caradisiac : Vous aviez placé votre saison 2008 sur une triple participation aux 24 Heures de Daytona, du Mans ainsi qu’aux 500 Miles d’Indianapolis. Avez-vous d’ores et déjà une idée de la tournure que vous souhaitez à votre programme 2009 ?
S. G. : J’aimerais bien faire une saison complète en Le Mans Series en 2009. C’est un championnat de plus en plus passionnant et très disputé qui se déroule sur des circuits mythiques comme Monza, Spa ou Silverstone. En vingt ans de carrière j’ai eu l’occasion de rouler sur les principaux circuits routiers et ovales aux USA (Sebring, Daytona, Indy, Watkins Glen) mais je reconnais que rouler dans les Ardennes belges ou sur l’autodrome de Monza est très attirant. Comme l’IndyCar Series aux USA avec les 500 miles d’Indy, les organisateurs en Europe ont eu la très bonne idée de construire un championnat Le Mans Series avec comme point d’ancrage la course mythique des 24 heures du Mans.
Merci à Stephan pour sa disponibilité.
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