La préoccupation majeure des automobilistes en ce moment, c'est bien le prix des carburants. Après une accalmie bien éphémère au début de l'été, les prix repartent à la hausse et remontent vers les sommets atteints en avril. Face à cette situation compliquée à gérer, l'Etat et le secteur privé gèrent les choses différemment. Comme nous avons pu le lire ce midi, une partie des acteurs de la grande distribution va renoncer à ses marges à la pompe pour vendre les carburants au prix coûtant. Cela devrait permettre une baisse de l'ordre de deux centimes au litre. Malgré tout, il sera intéressant de vérifier si cette diminution ne sera finalement pas compensée par une hausse des prix dans les grandes surfaces qui vont lancer cette opération.
Au delà des actions des entreprises distribuant les carburants, il y avait aujourd'hui une réunion très importante organisée par l'Etat et les pétroliers. Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, vient d'annoncer que les deux parties avaient pris la décision d'appliquer une baisse de 6 centimes sur le litre de carburant. La moitié de cette diminution sera prise en charge par les pétroliers, tandis que l'autre moitié sera à la charge de l'Etat, qui annonce faire un effort de l'ordre de 300 millions d'euros pour permettre aux usagers de la route d'économiser « 1,5 euro pour 25 litres de carburant ». Pierre Moscovici précise que cette baisse sera effective sous 24 heures et sera maintenue pour trois mois.
Pour les associations de consommateurs, cette mesure est plus symbolique qu'autre chose, comme le confirme Michel Fréchet, président de la CGL (Confédération générale du logement) : "Nous sommes certains que ce ne sera pas suffisant et nous avons peur que cette légère baisse suscite beaucoup de désillusions".
Pour le moment, Pierre Moscovici assure que ces décisions ne sont que le début de la démarche de l'Etat, qui veut mettre en place un « mécanisme plus pérenne ».
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