La décision prise par le Conseil de la concurrence d'infliger à quatre sociétés pétrolières (TotalFinaElf, BP, Shell et Esso) des amendes d'un total de 27 millions d'euros pour entente illégale sur les prix des carburants pratiqués sur les autoroutes en 1999 et 2000, risque de créer un précédent dans la loi française. Saisi par le ministre de l'Economie, le Conseil de la concurrence, qui souligne que sept millions d'automobilistes empruntent chaque année le réseau autoroutier français, a constaté des échanges fréquents et répétés d'informations sur les prix entre les gérants des stations autoroutières. Ces informations étaient ensuite transmises aux sièges sociaux des compagnies qui adaptaient leurs prix selon la concurrence. TotalFinaElf, qui a reçu la plus grosse amende, de 12 millions contre 5 millions pour les trois autres sociétés, a vivement réagi en affirmant qu'il n'y a jamais eu de concertation. Elle se réserve donc la possibilité de faire appel devant la cour d'appel de Paris.
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