Le Japon a beau être loin, il serait dommage de ne pas y jeter un coup d’œil de temps en temps. Pas seulement parce que des compétitions locales passionnantes s’y déroulent mais aussi parce que les pilotes français ont pris la bonne habitude de s’y illustrer. Prenons Benoît Tréluyer par exemple. Expatrié depuis plusieurs années déjà, il a réussi à coiffer trois titres dans autant de disciplines différentes. D’abord pris pour un extra-terrestre en 2001 lorsqu’il coiffa le titre en F3 japonaise, il parvint à confirmer en monoplace en 2006, année où il décrocha le titre en Formula Nippon.
Cette saison, alors qu’il courait à nouveau parallèlement en Formula Nippon et en Super GT, Benoît Tréluyer a décroché le titre, associé à Satochi Motoyama, dans cette fameuse compétition au volant d’une Nissan GT-R officielle… Souhaitons-lui le doublé Formula Nippon / Super GT l’an prochain !
Mais plutôt que de tirer d’hypothétiques plans sur la comète, revenons avec lui sur cette saison 2008, forcément heureuse en Super GT…
Caradisiac : Benoît, quels ont été les moments clé de ta saison en Super GT ?
Benoît Tréluyer : La première course de la saison tout d’abord. Avec le doublé des nouvelles GT-R pour leur première sortie en course. Autopolis aussi, l’avant-dernière manche, que nous avons enlevée. Il le fallait pour nous préserver toutes nos chances de nous imposer au championnat…
Caradisiac : Une championnat durant lequel vous avez connu, avec ton équiper, des hauts et des bas en terme de résultat…
B.T. : Après la deuxième course, nous avons énormément été pénalisé par le handicap de poids d’environ 195 kilos ! En fait, le règlement n'autorise pas un handicap de plus de 100 kilos. Nous avons alors été obligés de réduire la bride moteur en fonction de l'excédent de poids par rapport aux 100 kilos maxi. Ce qui a eu un lourd impact sur les performances.
Caradisiac : Que représente le titre Super GT pour toi ?
B.T. : Lorsque j’ai débarqué au Japon, j’étais venu en espérant ensuite pouvoir accéder à la Formule 1. Dès ma deuxième saison en F3, j’ai décroché le titre. Arrivé en Formula Nippon, je me suis aperçu qu’il fallait disposer d’une énorme expérience pour pouvoir décrocher le titre. Je ne me préoccupais pas encore tellement du Super GT. Mais lorsque Nismo m’a proposé un baquet dans la Nissan GT-R de pointe, je n’ai pas hésité une seconde même si j’étais conscient de la pression qui allait reposer sur mes épaules. Pour espérer pouvoir m’imposer en Super GT je désirais avant tout un statut de pilote n°1, afin de faire les qualifications et définir les réglages. Ce que j’ai obtenu.
Caradisiac : Tu évoques la pression. La Nissan devait-elle absolument vaincre ?
B.T. : Oui, il fallait gagner la première course et décrocher le titre. Les négociations entre les constructeurs en cours de saison pour modérer nos performances n’ont pas facilité les choses…
Caradisiac : Cette GT-R, est-elle vraiment au-dessus du lot ?
B.T. : En début de saison, il est clair que nous étions nettement plus rapides que nos adversaires. Comparée à la Z que je pilotais l’an passé, la GT-R est facile à piloter et dispose d’une très bonne aéro. La Z pouvait aller vite mais était difficile à mener à la limite. Je m’amuse beaucoup plus au volant de la GT-R. Son potentiel de développement est encore important.
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