Fondé en 1859 par Emile Škoda, un groupe industriel tchécoslovaque rachète en 1925 un petit constructeur. Menacé de disparition à plusieurs reprises, Škoda, grâce au soutien financier de VAG, a réussi en moins d’une décennie à revaloriser son image de marque.

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De la monarchie austro-hongroise aux années de plomb du régime communiste en passant par la brève période de la république de l’entre-deux-guerres, l’histoire de Škoda fut loin de se dérouler comme un long fleuve tranquille.

Tout commença en 1895 avec la rencontre de deux hommes : Laurin et Klement. Le premier était un passionné de mécanique et le second un libraire fou de vélo. Ils décidèrent de s’associer pour fonder à Mlada Boleslav (70 km à l’est de Prague) une société de production de cycles. Commercialisés sous la marque Slavia, les cycles, et bientôt les motocyclettes, leur apportèrent un succès rapide à tel point que dix ans après le lancement de leur entreprise, ils passèrent à la construction automobile ; avec petites voitures d’abord, simples et économiques, puis bientôt toute une gamme avec des modèles luxueux et sportifs.

Fondé en 1859 par Emil Škoda

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La Première Guerre mondiale, puis l’indépendance de la Tchécoslovaquie ralentirent la croissance de la société dont les volumes de production s’exprimaient toujours en centaines d’unités à l’aube des années vingt. Soucieuse de son avenir, la marque entama des négociations avec le puissant groupe industriel Škoda. Fondé en 1859 par Emil Škoda, le groupe était devenu un immense conglomérat industriel (sidérurgie, armement, locomotives) possédant une incontestable notoriété internationale. Le 27 juin 1925, Škoda reprit officiellement Laurin & Klement, mais ce ne fut que trois ans plus tard que les nouveaux modèles entièrement conçus par Škoda apparurent sur le marché.

Très classiques d’abord, ils cédèrent ensuite la place à des modèles plus audacieux et techniquement très modernes (carrosseries aérodynamiques, suspensions à roues indépendantes, moteurs arrière) qui conservèrent cependant des tarifs attractifs et connurent un réel succès.

Nationalisée en 1946

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L’annexion de la Bohème à l’Allemagne puis la Seconde Guerre mondiale précipitèrent le complexe industriel dans la production massive de matériel militaire, puis dans le chaos des destructions. Nationalisée en 1946, la société automobile Škoda parvint pendant quelques temps à échapper à la lourdeur de la bureaucratie stalinienne et à conserver sa créativité. Les modèles Octavia réussirent ainsi à séduire une vaste clientèle aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest tant par leur sophistication technique que par leur ligne attrayante.

À l’aube des années soixante, l’étau se resserra et Škoda dut se plier aux rigueurs de la planification qui souhaitait une motorisation de masse.

1000 MB : la BMX de l’Est

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En 1964, Škoda lança la 1000 MB, la première d’une longue lignée de petites berlines à moteur arrière, qui furent produites pendant un quart de siècle. Pas très belles mais peu chères, elles ont connu une belle carrière à l’exportation et furent considérées comme "les BMW de l’Est" notamment par les Soviétiques, tant elles étaient supérieures aux productions locales. Démodées et souffrant d’une mauvaise réputation en Europe occidentale, les petites Škoda à moteur arrière s’éclipsèrent en 1988 pour laisser place à la Favorit, une nouvelle berline compacte, moderne, à traction avant dessinée par Bertone. Ce fut le premier pas vers une période transitoire qui vit la marque se remettre plutôt rapidement des années noires du communisme. Grâce au soutien financier de Volkswagen (préféré à Renault en 1990), Škoda a réussi en moins d’une décennie à revaloriser son image de marque sur les marchés occidentaux. Aujourd’hui, quatrième marque dynamique du groupe Volkswagen, elle poursuit son expansion avec des modèles étroitement dérivés de ceux du géant allemand, sérieusement construits et surtout affichant des tarifs particulièrement attrayants.

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