Equivalent outre-Atlantique de notre Age d’or à Dijon ou du Le Mans Historique, le week-end dernier se déroulait le Monterey Historic Race sur la côte ouest des Etats-Unis, une superbe occasion de voir les plus belles voitures du monde batailler sur le fameux circuit de Laguna Seca.

Hors, pour ceux qui le connaissent pour avoir suivi à la télévision des courses s’y déroulant ou l’avoir arpenté sur jeux vidéo, ce circuit héberge un des passages les plus techniques au monde : le Corkscrew, sorte de pifpaf très serré au bout d’une longue ligne droite débouchant sur un devers vertigineux. Les pertes de contrôle y sont courantes et souvent spectaculaires, et cette réputation n’a pas été prise en défaut ce week-end, où une Ferrari 250 TR de 1958 a franchi en ricochet le bac à gravier avant de terminer sa course dans les pneus bordant la piste.

Le problème est que les 250 TR sont des voitures rares. Très rares. Ferrari n’a assemblé que 34 exemplaires entre 1956 et 1961, 21 si on ne compte que ce modèle précis et même 19 si on exclut les voitures de courses. C’est donc une voiture chère. Très chère. Si une 250 Testa Rossa de 1957 s’est vendue 8 651 000€ en mai dernier, en faisant tout simplement la voiture la plus chère du monde, la TR de 1958, elle, s’échange contre « seulement » 5 670 000€. De quoi acheter tout de même quatre Bugatti Veyron Grand Sport et faire quelques pleins.

Les photos du portfolio sont, je le sais, quasi insoutenables, mais heureusement, ce bijou reste réparable et ne gardera aucune séquelle de l’accident. Au final cependant, on ne peut que se réjouir que son propriétaire préfère la pousser jusqu’à ses limites sur un circuit, ce que pour quoi elle a été conçue, que la laisser prendre la poussière dans la vitrine de son musée personnel.


Source : Autoblog.com