Les Nations Unies ont rendu public la semaine dernière un plan visant à coordonner les actions menées dans le cadre de la décennie pour la sécurité routière qui débutera mercredi. Chaque jour dans le monde 3000 personnes meurent en effet des conséquences d'un accident de la route.


300 personnes par jour, soit 1,3 million par année et des accidents désormais classés troisième cause de mortalité chez les 5 à 44 ans. Face au développement du nombre de véhicules, l'Organisation des Nations Unies estime ainsi que ce chiffre pourrait atteindre 2,4 millions en 2020 si rien n'est fait et souhaite aujourd'hui mettre l'accent sur l'importance du développement d'un plan capable de « servir de base à des plans d’action nationaux et locaux tout en fournissant un cadre permettant de coordonner des activités au niveau mondial ». Insistant également sur le fait que le secteur des transports est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre, l'ONU insiste sur l'importance de la généralisation des transports en commun, plus sûrs mais aussi moins polluants. « Au cours de la Décennie, les pays à revenu faible ou intermédiaire pourraient adopter plus vite que prévu des programmes de sécurité routière d’un bon rapport coût/efficacité alors que les pays à revenu élevé pourraient progresser dans l’amélioration de la sécurité routière et partager leurs expériences et leurs connaissances », précise le plan.


Le plan, qui vise à créer « un système de transport routier mieux adapté à l’erreur humaine et qui tienne compte de la vulnérabilité du corps humain », envisage de mieux intégrer tous les acteurs de la sécurité routière : usagers mais aussi concepteurs du système de transport, services de santé, système judiciaire, établissements scolaires et ONG. Les objectifs annoncés sont les suivants :


  • Elaborer des stratégies et des programmes durables en faveur de la sécurité routière
  • Fixer un objectif ambitieux, mais réaliste, pour la baisse du nombre de morts sur les routes en 2020
  • Renforcer les moyens de mise en oeuvre technique des activités de sécurité routière
  • Améliorer la qualité du recueil des données
  • Suivre les progrès et performances par le biais d'indicateurs prédéfinis
  • Favoriser le financement en faveur de la sécurité routière et veiller à une bonne utilisation des ressources déjà disponibles.


Deux nouveaux rapports permettant de faire le point sur l'efficacité des mesures seront publiés en 2012 et en 2014.