Le Renault Kadjar à l’essai pendant 14 jours – Etape 4 : Pyrénées et séance tout-terrain au programme (4/5)

Deux semaines en Renault Kadjar : le détail de notre périple

Au total, sur ces 14 jours, nous avons parcouru un peu plus de 3 000 km. Nous sommes partis de Boulogne-Billancourt, près de Paris, en direction du sud via l’autoroute A6 pour rejoindre Aix-en-Provence. A la suite, nous nous sommes dirigés vers l’ouest pour atteindre le Pays Basque, la côte Atlantique en faisant une petite incursion au passage en Espagne avant de revenir vers la région parisienne.

Première partie : Paris / Aix-en-Provence / Pays Basque (Hélette)

Routes empruntées : autoroutes et départementales 

Kilomètres parcourus : 1 450

Deuxième partie : Hélette (64) / Saint Jean de Luz (64)

Routes empruntées : départementales et centres urbains 

Kilomètres parcourus : 90

 

Troisième partie : Hélette (64) / Saint Jean Pied de Port (64) / Dantxaria (Espagne)

Routes empruntées : départementales 

Kilomètres parcourus : 70

 

Quatrième partie : séance 4x4 sur terrain dédié à Lacarre (64) et Hélette (64) / Chalets Iraty (64)

Routes empruntées : départementales en altitude 

Kilomètres parcourus : 80

 

 Cinquième partie : Hélette (64) / Aix en Provence (13) et Aix en Provence (13) / Boulogne-Billancourt (92)

Routes empruntées : autoroutes et départementales  

Kilomètres parcourus : 1 450

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J'attendais avec impatience cette dernière journée dans le Pays Basque avant notre retour vers Paris dans quelques jours. Frédéric, le régional de l'étape, nous a concocté un joli programme « Aujourd'hui, je te propose de conduire ton Kadjar sur de véritables routes de montagne et à la suite, tu vas pouvoir tester ton SUV sur une piste de 4x4 ». C'est exactement ce que je lui avais demandé avant mon départ de Paris : pas question de passer deux semaines au volant d'un SUV sans se risquer sur des pentes très raides.

Dans un premier temps, nous prenons la direction de la station de ski d'Iraty, à presque 1 500 mètres d'altitude. La trentaine de kilomètres qui nous sépare du pied du col se passe tranquillement, avec une superbe météo, et nous profitons cette fois du confort avec un rythme que je qualifierai de sénatorial. Au bout de quelques dizaines de minutes, nous arrivons au panneau qui indique le sommet à 16 km. La montée, relativement douce au départ, se durcit très rapidement avec des pentes parfois assez fortes. Deux touristes nous précèdent et prennent les nombreuses épingles devant nous en freinant systématiquement, nous obligeant à tomber plusieurs rapports alors que les virages pourraient s'enchaîner plus vite et sans difficulté.

C'est typiquement dans ce genre de situation que l'on relève le plus gros problème des moteurs diesels modernes et du « trou » présent à très bas régime. Le coup de fouet donné aux alentours des 2 000/2 500 tr/mn et le côté « ON/OFF » de l'accélération peuvent vite devenir pénibles. Heureusement, la route se dégage et les virages deviennent moins rudes. Du coup, le Kadjar commence à avoir chaud, mais rien d'anormal, surtout vu le rythme enlevé sur la fin et les accélérations/décélérations incessantes. Nous approchons d'une première zone magnifique et nous décidons de faire une rapide pause.

Nous repartons en direction du sommet qui n'est plus très loin, prenant bien soin sur la route d'éviter quelques invités surprises, Les lacets sont moins violents qu'à mi-parcours, ils ont laissé place à une belle route qui permet de passer les derniers rapports. Le col d'Iraty est à nous, nous en profitons un bon moment, improvisant même un petit pique-nique avant de redescendre dans la vallée, où une autre épreuve nous attend. Car oui, l'heure est enfin venue de tester les aptitudes du Kadjar en tout-terrain.

Tout-terrain au programme de la journée

C'est pour cet ultime test que nous nous retrouvons à Lacare, espace connu des amateurs de « rock climbing », cette discipline qui consiste à grimper des rochers avec des sortes de 4x4 totalement modifiés. Le parcours comprend également des pistes pour les motos de trial ou encore des montées plus « gentilles ». C'est vers ces dernières que je me dirige : le Kadjar n'étant pas un vrai franchisseur mais avant tout un SUV urbain, il n'est pas nécessaire de lui demander d'escalader des rochers.

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La piste grimpe petit à petit et quelques ornières bien vilaines m'obligent à rester en première et à jouer de l'embrayage pour passer doucement. C'est évidemment la pire chose à faire en montée, qui plus est avec un véhicule chargé de quatre passagers, mais je n'ai pas le choix. Aussi, après quelques passages de butes, je commence à sentir une méchante odeur d'embrayage. Craignant que le parcours soit un peu trop exigeant, je choisis d'interrompre l'expérience après une vingtaine de minutes.

Le SUV de Renault en mode « 4x4 » bloqué ne s'est pas montré trop décevant, même s'il est clair que les angles de fuite (28°) et surtout d'attaque (18° seulement) ne permettent pas de faire des folies en franchissement. Une chose est sûre, si le Kadjar ne s'est pas montré ridicule, il s'en tirerait mieux équipé d'une boîte automatique avec des rapports courts. Notons toutefois que si les pneus ContiSport n'ont pas eu de difficulté sur ce sol sec, il en aurait été évidemment autrement sur un seul meuble ou boueux, qui aurait aussi certainement mis en exergue les limites et les possibilités de la transmission intégrale de ce Kadjar.

C'est donc sur ce bilan mitigé que nous quittons Lacarre et sa région. L'aventure touche à sa fin, et le moment de parcourir les presque 1500 km qui séparent la voiture de son propriétaire approche...

Nos remerciements au domaine tout-terrain off road Sempe de Lacarre qui nous a accueillis pour les tests 4x4 (tél. : 0680157125)