Alfa Romeo est tombée au plus bas qu'une marque encore vivante puisse tomber. Les ventes sont dramatiquement basses (64 000 unités en 2014) - Porsche vend quasiment 3 fois plus d'autos - mais le redémarrage est en cours et les responsables sont pleins d'espoirs. C'est le cas d'Olivier François, le boss du groupe qui travaille sur le retour de la marque Alfa Romeo aux USA. Son optimisme se nourrit d'une analyse étonnante :
« Les clients commencent à être un peu fatigués de la similitude de l'offre allemande de voitures premium et du copiage des attributs par les constructeurs japonais et américains. C'est encore un peu tôt pour y réfléchir mais nous avons quand même commencé à imaginer la stratégie marketing autour d'Alfa Romeo. Les gens disent des voitures allemandes « Yeah, c'est sûr, les meilleures autos, beau design, formidable » mais ils sont en fait un peu las. Ils veulent quelque chose de nouveau. »
A regarder les scores de ventes des Audi, BMW et Mercedes, son analyse vacille tout de même un peu mais pourquoi pas, l'homme est peut être visionnaire. Il est en tout clair que si une marque peut s'immiscer dans ce segment trusté de plus en plus par les Allemandes, c'est bien Alfa Romeo. En jouant sur le style et la performance « à l'italienne », la marque va aller chercher frontalement ses rivales germaniques mais elle compte surtout sur le marché américain pour cela. Olivier François :
« Quand nous avons commencé avec Fiat aux USA, 8% des Américains savaient qu'une Fiat était une voiture ! C'était notre point de départ. Avec Alfa, ce point est bien plus élevé, il est à peu près de 30 à 40%. J'ai le sentiment que nous pourrions bien toucher un point sensible si nous parvenons à proposer le bon produit. »
La future berline d'Alfa Romeo sera présentée le 24 juin prochain à Milan, elle arrivera aux USA début 2016, inutile de dire que c'est un modèle important.
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