La Belgique sait désormais comment orienter sa politique automobile. En effet, la Fédération belge de l'automobile et du cycle (Febiac) vient d'annoncer 10 priorités qu'elle souhaite voir prises en compte par le futur gouvernement. Au menu : beaucoup d'écologie.
Première axe : mieux informer la population sur les moyens dont elle dispose pour faire diminuer la baisse des émissions de CO2. La Febiac exige une campagne d'information sur ce sujet mais ne souhaite pas une baisse d'émissions de la part de l'industrie automobile. « Les constructeurs ont déjà fait beaucoup d'efforts pour réduire les émissions, c'est pourquoi il est peu rentable d'arriver à une réduction accélérée du CO2 par le seul biais de la technologie moteur. »
La Febiac préconise en réalité de s'attaquer de manière globale à ce problème : « nous plaidons pour une approche intégrale: la poursuite de l'amélioration de la technologie des véhicules doit être soutenue par la commercialisation accélérée des carburants alternatifs, une optimalisation de l'infrastructure routière, une utilisation plus rationnelle de la voiture, une conduite plus écologique et une fiscalité basée sur le CO2. » Une vision réaliste, très proche de la position adoptée par l'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA).
Qui dit priorité dit obligatoirement sécurité routière. Ainsi, outre un renforcement de l'apprentissage de la conduite, la Febiac souhaite que l'infrastructure de transport soit améliorée en augmentant un budget jugé trop maigre.
Pour conclure, le prochain gouvernement sait comment conduire sa politique automobile. En lui évitant de mettre les pieds dans le plat, la Febiac lui propose en sus un menu riche en verdure, et ce, de manière sensée. Qui s'en plaindra ?
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