l>

  • La chute du marché :

  • Voici un argument que l'on retrouve aussi bien dans ceux en faveur de la vente que dans ceux en faveur de la conservation. Cela peut paraître paradoxal, certes, mais s'explique. Si d'un côté la chute des cotes peut encourager à garder, elle peut aussi précipiter la vente, dans la mesure où les indicateurs vont dans le sens d'une baisse encore plus grande des cotes. Il est trop tôt pour pouvoir le dire, mais les signaux sont assez négatifs. Par exemple, certains professionnels ont inclus les voitures sportives dans des "listes noires". C'est-à-dire des listes d'autos pour lesquelles ils ne proposent plus de reprises, par peur de ne pouvoir les revendre. Ceux qui les reprennent pratiquent une politique de prix très bas, bien plus bas que la cote Argus habituelle, qui est déjà inférieure à la cote de marché. Cela oriente le tout à la baisse.

    Il est donc clair qu'attendre peut exposer au risque de perdre encore plus, et qu'il peut apparaître judicieux de vendre rapidement, avant que sa voiture ne vale plus rien du tout et soit complètement invendable. C'est en réalité ce qui s'observe aujourd'hui, avec la présence en annonce de nombreuses voitures typées sport, qui s'affichent à des prix abordables, et qui sont de plus facilement négociables.

    • Le prix de l'essence :

    Même s'il a récemment baissé, et encore pas autant qu'il aurait du (ceci est une autre histoire…), il est destiné à long terme à grimper et grimper encore. Et ce n'est pas un mal en soi, tant il est nécessaire de passer rapidement à d'autres sources d'énergie, renouvelables celles-là… D'ailleurs les pays producteurs de pétrole ont annoncé hier et aujourd'hui qu'ils allaient baisser leur production de barils afin de faire remonter les cours… En attendant, les sportives, par définition plus puissantes et donc logiquement plus consommatrices en carburant, vont souffrir. Leur coût d'utilisation ne va cesser d'augmenter, asphyxiant certains de leurs propriétaires, plus passionnés que fortunés…

    • Le bonus/malus écologique :


    Au risque de paraître lourd, répétons-le encore… Le système de bonus/malus ne concerne pas les véhicules d'occasion directement, du moins pas encore. Mais un projet de loi parle d'annualisation du malus, ce qui de fait ferait rentrer les voitures de seconde main dans le dispositif. Mais cela ne concernerait que les voitures achetées neuves après le 1er janvier 2008.

    Pour autant ce système a un effet indirect sur les autos d'occasion. En effet, il leur colle au choix une bonne ou une mauvaise image. Une bonne pour les petites voitures diesel qui bénéficie d'un bonus en neuf, une mauvaise pour les grosses berlines et évidemment les sportives, qui écopent d'un malus à l'achat. Cela, les acheteurs l'ont à l'esprit lorsqu'ils achètent un véhicule de seconde main… comme on a toujours à l'esprit quand on en voit que les orties… ça pique !

    Les sportives ont donc acquis très rapidement le statut de voitures indésirables, écologiquement incorrectes, et mauvaises pour l'effet de serre, ce qui est objectivement le cas. En corollaire, leur valeur s'en trouve amoindrie. Il est à noter ici que le système de bonus malus ne fera que se durcir avec les années, c'est d'ores et déjà prévu, avec un abaissement des seuils de bonus et de malus de 5 grammes tous les 2 ans…

    Avec une image qui ne cessera de se détériorer, il est probable que la facilité de revente sera de pire en pire, ce qui encourage encore une fois une vente rapide, avant que ce ne soit trop tard…