Vincent Candela (AS Rome) :
"Il y a deux ans, j’ai réalisé mon rêve : une Ferrari Maranello"
Ma première voiture date du centre de formation de Toulouse, quand j’avais dix-huit ans, c’était une super 5, achetée d’occasion évidemment. Après à Guingamp, je me suis achetée une Peugeot 306 turbo diesel… à crédit, je précise. C’était le top pour moi, à l’époque. En arrivant à Rome, ça a un peu changé. J’ai pu m’offrir une BMW 328. Et puis, il y a deux ans, j’ai réalisé mon rêve de gosse : une Ferrari Maranello. Depuis tout petit, je rêve de rouler en Ferrari, c’est un mythe. Aujourd’hui, je l’ai réalisé. C’est aussi la chance des joueurs de foot, j’en suis conscient. En ce moment, j’ai trois voitures : la Ferrari, une Mercedes Pagoda, un vieux cabriolet des années 70, et un BMW 4 x 4 (NDLR : plus la Golf de la Roma avec laquelle il se rend à l’entraînement). Il y en a des plus belles et des plus chères que les miennes, mais je vais m’arrêter là.
Philippe Christanval (Barcelone) :
"J’aime la vitesse contrôlée"
J’aime bien les Mercedes. Le confort, l'esthétique font classe. Cette marque correspond à ma personnalité. Je suis un type tranquille, posé. J'aime les sportives mais je ne vois pas l'utilité d'en acheter une. C'est plutôt un amusement. Mais je prends du plaisir à conduire une Mercedes. En fait, j'aime la vitesse contrôlée. Je ne prends pas de risque. Par exemple, je porte la ceinture dans la plupart des cas. D'ailleurs, ma femme a peur en voiture. En plus, je vais bientôt être papa. Quand on a des enfants, on ne peut plus vivre de la même façon. Alors, je roule dans une grosse berline. C'est un signe extérieur de richesse. Avec mon métier, j'ai la chance de gagner très bien ma vie. Je ne vois pas pourquoi je me gênerais. Mais sans verser dans l'excès. Ça ne change pas ma vie. Je ne suis pas plus serein parce que j'ai atteint une certaine sécurité matérielle.
Marcel Dessailly (FC Chelsea) :
"J’avais acheté la même voiture que celle dans laquelle mon frère s’était tué"
Ma première voiture fut une Super 5 noire. Et neuve. Je me revois encore la sortir du garage, à Nantes… L'odeur du neuf n'avait pas de prix ! Je revois aussi la Colt Mitsubishi de Didier Deschamps… Je n'avais pas dix-huit ans quand j'ai rencontré Virginie, ma femme, et j'avais appris à conduire avec elle, sur une vieille R 5. Par la suite, j'ai absolument voulu posséder une Ford RS Turbo, la même que celle dans laquelle s'est tué mon frère Seth… Seule la couleur différait. Ma famille me l'a reproché, je n'ai tenu compte de personne, j'aimais trop cette voiture, c'était une erreur, bien sûr. J'ai dû causer quelques nuits blanches à ma maman. Plus tard, à Milan, j'ai eu deux voitures italiennes et cabrées, si vous voyez ce que je veux dire. Actuellement, j'ai une allemande.
Frank Leboeuf (Olympique de Marseille) :
"Je me suis fait construire la Porsche de James Dean"
J’adore les voitures. J'en possède une que j'ai fait construire. C'est un Spider 550, la Porsche de James Dean. Elle a été refaite entièrement, du châssis au moteur. C'est un bijou que j'espère sortir cet été. On n'en voit pas. Elle sied bien à la région du Midi. Il est évident qu'à Londres je ne pouvais pas me permettre d'avoir une décapotable. La vitesse est un plaisir grisant. Comme tout le monde, j'ai rêvé d'une Ferrari, mais je n'en ai jamais acheté car le prix m'a toujours semblé ahurissant. Je trouve ça déraisonnable. J'aime les voitures car j'ai beaucoup lu Michel Vaillant. En plus, j'habite à côté du Castellet, où j'assiste régulièrement aux épreuves de Formule Renault. Mon contrat m'interdit de conduire. Mais je suis régulièrement le Trophée Andros et j'apprécie Jacques Lafitte. Avant de me la faire dérober, je roulais en BMW 4 × 4. Mais pour aller à l'entraînement je prends la voiture du club.
Bixente Lizarazu (Bayern Munich) :
"Mon 806, c’est la plage à l’intérieur“
Ma première voiture, c’était une Corsa Viva. La version originale, un peu carrée. C’est la première que je possédais car avec Opel, qui était sponsor des Girondins, on avait tous des Vectra. Si je donne la liste des voitures que j’ai achetées, c’est la honte. L’année dernière, j’ai acheté un Toyota 4x4 de 200 000 km et le moteur a explosé au bout de six mois. En fait, je voulais un engin pour tout faire: mettre n’importe quelle "saloperie" à l’intérieur, rentrer les pieds pleins de sable, mettre du bois, conduire avec la combinaison de surf trempée… Un truc où tu n’as pas besoin de faire gaffe. On m’avait dit qu’il était "indestructible". Trois mille bornes après, il était mort ! Maintenant, j’ai un 806 au Pays basque. C’est la plage à l’intérieur. J’ai aussi une Fiat 500 là-bas. Et à Munich, au pays de l’automobile, je me suis offert une Porsche. A 32 ans, c’est la première que je possède. Et le pire, c’est que je m’éclate à la conduire.
Willy Sagnol (Bayern Munich) :
"En voyant mon cabriolet fracassé, j’ai eu envie de pleurer"
Ma première voiture, c'était une Renault Mégane, en 1997, quand je suis arrivé à Monaco. Elle n'était pas puissante, mais j'étais toujours à fond sur l'autoroute. Je doublais beaucoup en descente, mais tout le monde me redoublait dans les côtes. J'avais honte car je passais, genre le mec serein au volant, et je revoyais les autres deux kilomètres plus loin. Je me suis évidemment trompé une fois d'essence, en mettant du diesel à la place du sans-plomb. L’intérieur n’était pas nickel : des paquets de gâteau, des bouteilles d'eau, des papiers importants… Mais j'étais fier car c'était ma première voiture, elle sentait le neuf.
Ma première déception vient d’un cabriolet BMW. J'avais économisé pas mal de temps pour me le payer, pour coller avec le sud de la France… Je l'avais depuis un jour, je suis resté une heure chez un copain à Saint-Étienne et en ressortant, elle était fracassée. C'est la seule fois de ma vie où j'ai eu envie de pleurer.
Mikael Silvestre (Manchester United) :
"Mon Aston Martin DB 7 Vantage Volante, ça me change de ma Clio des débuts"
Pour moi, la voiture est un luxe. J'ai une Aston Martin au garage. En Angleterre, j'ai retrouvé ce goût prononcé pour les belles berlines. À Manchester, même s'il fait une température proche de zéro, les gens roulent en décapotable. Cette Aston Martin est une folie complète, je l'avoue, car elle coûte excessivement cher. J'avais une Lotus Elise à Milan. À Manchester, je suis passé au niveau supérieur avec l'Aston Martin DB 7 Vantage Volante, avec boîte manuelle six vitesses. Elle est entièrement fait main. J'ai patienté huit mois pour l'avoir. Le moteur est puissant mais il ne fait pas de bruit en comparaison d'une Ferrari. Il faut bien mémoriser les commandes quand le vendeur vous explique. C'est une voiture pour James Bond avec un petit bouton rouge réservé au démarrage à côté du tableau de bord, le frein à main côté gauche et tout plein de gadgets. Ça me change de ma Clio diesel quand j'ai débuté à Rennes.
Lilian Thuram (Juventus) :
"Je n’ai jamais été un vrai passionné"
Ma première voiture était une Peugeot 205 Open, quand j'étais à Monaco. Je l'avais acheté 15 000F à George Weah, qui ne m'avait fait ni ristourne ni crédit. J'ai dû payer cash. En fait, je n'ai jamais été un fan de voitures, ça ne m'intéresse pas. Après la 205, mon premier vrai plaisir fut un 4X4 Vitara. Aujourd'hui, j'ai une Mercedes CLK et une Porsche mais je vais la revendre. Je l'ai acheté pour me faire croire que j'étais un vrai joueur de foot mais ça ne me correspond pas vraiment. Moi aussi, il m'a traversé l'esprit de m'offrir une Ferrari mais si tu n'es pas un vrai passionné et un vrai connaisseur, ça ne sert pas à grand chose.
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