Michèle Rivasi est député européenne EELV (Europe Écologie Les Verts) et avec l'aide de plusieurs experts, elle a souhaité rendre publiques ses craintes au sujet du frigorigène 1234yf. Ce produit a récemment été certifié SAE International et sera utilisé dans tous les nouveaux véhicules sortant d'usine puis totalement généralisé en 2017 afin de remplacer le gaz fluoré R-134a actuel comme le stipule une directive européenne édictée après la signature du Protocole de Kyoto. Ce 1234yf présente en effet des caractéristiques extrêmement intéressantes dans la lutte contre le réchauffement climatique et peut remplacer sans transformations coûteuses le gaz utilisé dans les climatisations actuelles.


Selon un rapport de Greenpeace de 2009, des expériences avaient permis de calculer qu'un kilo de 1234yf produisait 702 grammes d'acide fluorhydrique, largement de quoi tuer une ou plusieurs personnes.

Mais il y a un problème : selon certains experts et ONG relayés par Michèle Rivasi, ce 1234yf produit du fluorure d'hydrogène lorsqu'il est porté à la température de 405°C, soit un seuil très rapidement atteint et largement dépassé lors d'un « banal » incendie de voiture. Ce fluorure d'hydrogène a pour particularité de se transformer en acide fluorhydrique dès qu'il entre en contact avec de l'eau. C'est sous cette forme d'acide fluorhydrique que le danger survient puisque il est mortel à très faible dose et indétectable au contact de la peau, les douleurs ne survenant que bien plus tard. Selon un rapport de Greenpeace de 2009, Fiat avait calculé qu'un kilo de 1234yf produisait 702 grammes d'acide fluorhydrique, largement de quoi tuer une ou plusieurs personnes. Cette dangerosité a depuis été confirmée par des études allemandes de l'Agence Fédérale de l'Environnement (UBA) mais également par le journal Bild qui a réalisé ses propres expérimentations.


En cas d'accident ou d'incendie de voiture, on imagine très vite les énormes risques encourus par les occupants mais également par les secours.


Toutefois, l'Usine Nouvelle nous explique que ces conclusions sont contestées notamment par les chimistes qui expliquent que toutes les études préalables ont été menées avant d'expliquer que plusieurs organismes l'ont déclaré non toxique et que des constructeurs automobiles ont décrété que son installation dans leurs autos était sans danger.


Qui dit vrai ? Pour avoir un embryon de réponse, peut-être faut-il se poser la question de savoir laquelle des 2 parties est la moins intéressée économiquement dans l'opération ? Le sage principe de précaution devrait au moins pousser les instances à demander un complément d'information sur le sujet.