Selon les chiffres de la Sécurité routière, près d'un accident sur trois (31%) peut être imputé à l'alcool au volant. Si les Français ne semblent pas mécontents du décret, les professionnels de la nuit mettent en exergue le surcoût de l'installation des éthylotests... en insistant sur la politique « anti-boîte de nuit » mise en place par le gouvernement.
Les Français, plutôt favorables à la mise en place d'anti-démarreurs éthylométriques, ne semblent pas s'insurger. Ce n'est pas le cas cependant des professionnels de la nuit.
Le président du Syndicat National des Discothèques et Lieux de Loisirs (SNDLL), Patrick Malvaës, estime que la publication officielle n'est qu'un texte « anti-boîte de nuit » : d'après lui, le surcoût est important pour les gérants de ces établissements et l'efficacité discutable d'un point de vue préventif, puisqu'ils « n'ont pas les moyens d'empêcher une personne alcoolisée de prendre le volant ». Et cela, même en cas d'alcoolémie très excessive.
Quelle est la responsabilité des gérants de boîte de nuit ?
Si les gérants n'ont pas le droit (le devoir ?) d'empêcher une personne ivre de prendre le volant, ils peuvent en revanche refuser de continuer à lui servir à boire. Mais le mal est déjà fait ! Ainsi, certains gérants s'inquiètent d'une éventuelle hausse de leur responsabilité, et d'un effet pervers sur la jeune clientèle : et si les éthylotests devenaient un jeu pour savoir qui est le plus saoul ? N'oublions pas que cette mesure s'adresse surtout à la tranche des 18-24 ans, les plus vulnérables sur la route... et les plus téméraires.
Des éthylotests oui, mais à condition d'adopter une attitude responsable face au verdict du dispositif. Même à pied ou en vélo.
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