Dans les faits voici comment fonctionne le i-Stop. Tout d'abord le moteur ne s'éteint que lorsque la voiture est complètement à l'arrêt, boîte de vitesse au point mort, et pied enlevé de l'embrayage. Il ne reprend vie que lorsque l'on débraye pour engager la première. Durant le temps mort, un voyant vert s'allume au tableau de bord pour signaler que le système est en action. D'ailleurs il est possible de débrayer le système i-Stop, par le biais d'un bouton situé à gauche du volant. Mais alors pourquoi après choisi un i-Stop si c'est pour s'en passer...
Surprise par contre, nous avons été confrontés à des remise en route sans aucune action sur les pédales ou le levier de vitesse. Rien d'étonnant nous ont expliqué les ingénieurs maison. Lorsque la climatisation et/ou plusieurs autres fonctions sont en route dans la voiture, cette dernière détecte une demande en énergie et redémarre spontanément. Au bout de 40 secondes environ, ais-je calculé...
Le parcours choisi par l'équipe Mazda nous emmenait dans la banlieue berlinoise, en direction de Postdam, ce qui nous a permis d'expérimenter quelques encombrements.
Si le système fonctionne parfaitement, il reste que son intervention est troublante. Avoir une voiture qui "cale" au feu rouge est un peu déroutant. Savoir qu'elle redémarre au 1/4 de tour est toutefois rassurant. La réactivité du système est en effet appréciable et le temps de passer une vitesse est largement suffisant pour laisser au bloc le temps de repartir. Les mise en route spontanées dues à la clim (voir plus haut) sont assez déroutantes au début, et même toujours après une heure de route. Mais on doit bien s'y faire en tant que propriétaire...
Il faut par contre faire une remarque, concernant le fonctionnement du 2.0 l DISI sur route. Globalement, il est décevant en performance et en consommation. Les 150 chevaux se sont perdus en route manifestement... A bas régime, la vivacité n'est que limitée, même si la souplesse est à louer. Ce n'est que passés les 4 000 tours/min. qu'un semblant de dynamisme s'exprime. Les reprises sont donc laborieuses. La boîte, dotée de six vitesses pour l'occasion, est toujours aussi étrange à manipuler (tout comme l'était celle à 5 rapports de la 1.6 MZR-CD de 110 précédemment essayée). Mais on s'y fait avec les kilomètres.
Côté conso : pas que du positif. Les 6,8 litres au 100 annoncés par Mazda sont à considérer comme utopiques. Dans des conditions favorables, passés les encombrements, il a été difficile de descendre sous la barre des 8 litres en conduite économique. A rythme plus soutenu, les 11 litres sont de mise.
Manifestement, le royaume de la Mazda 3 i-Stop est la ville, où son système permet le plus d'économies.
Après le négatif, le positif.
Au chapitre satisfaction, il faut souligner l'extrême rigueur du châssis, qui ne se désunit jamais. Les suspensions filtrent merveilleusement les inégalités de la route, peu importe son état.
Il faut également applaudir à l'insonorisation quasi parfaite des bruits du moteur et des bruits de roulement. Elle est digne d'une auto de catégorie supérieure, de marque prémium qui plus est.
L'habitabilité et les aspects pratiques sont également un point fort de l'auto, bien aidée par sa taille généreuse de 4,49 mètre dans cette unique finition Sport. Les rangements sont bien disposés dans l'habitacle, la boîte à gants profonde.
L'équipement est un autre motif de satisfaction. Il ne manque rien d'essentiel, et le GPS est de série, tout comme les connexions pour baladeur numérique. ESP de série, aide au freinage d'urgence, régulateur de vitesse, climatisation bi-zone : les équipement de confort et de sécurité sont bien là.
Cela fait de la Mazda 3 2.0 l DISI i-Stop une auto finalement homogène. Seul son moteur manque de caractère, malgré les 151 ch. Son couple de 191 Nm seulement est un peu juste pour lui donner un réel agrément de conduite. Dommage. Le diesel, 1.6 109 ch est plus convaincant à ce chapitre malgré sa puissance moindre.
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