En France la Mazda 3 i-Stop n'existera qu'en une seule et unique version : la 2.0 DISI i-Stop Sport. C'est donc le bloc 2.0 l équipant déjà la nouvelle Mazda 3 en version automatique (il passe de 149 à 151 ch pour l'occasion) qui a servi de base au développement de cette version un peu plus "écolo". Ce sera aussi le moins vendu de la gamme, avec des prévisions de 150 exemplaires cette année, et 250 en année pleine... A quand ce même système généralisé ? Pas pour tout de suite nous a confirmé Mazda. L'implanter sur un moteur diesel par exemple pose des problèmes insurmontable surtout dans sa définition actuelle. Et voici pourquoi...
Un concentré de technologie.
Le système i-Stop de Mazda ne reprend pas les recettes traditionnelles utilisées par d'autres constructeurs, à savoir alterno-démarreur et moteur à injection classique. Non. Mazda a développé un système qui s'appuie sur l'injection directe d'essence et qui ne nécessite pas de lourd et coûteux alterno-démarreur.
En effet, après sa coupure, le moteur ne redémarre pas uniquement avec un moteur électrique, mais se sert de l'allumage.
Technique : lorsque la voiture s'arrête, le module de gestion moteur ne le coupe pas tant que les cylindres ne présentent pas le même volume d'air. Au cours de ce processus, l'un des cylindres reste sur un temps moteur (compression). Lors du redémarrage, du carburant est directement injecté dans ce cylindre et enflammé. Parallèlement le démarreur exerce seulement une légère impulsion supplémentaire. Et c'est l'effet conjugué de ces deux actions qui permet un redémarrage rapide et peu gourmand en énergie du moteur. Et cela n'était possible qu'avec l'adoption de l'injection directe, bien sûr... Et une deuxième batterie fait son apparition, qui ne sert qu'au redémarrage du moteur, la batterie principale alimentant toutes les fonctions électriques à bord.
Le résultat : un moteur qui reprend du service deux fois plus rapidement qu'avec les autres systèmes selon Mazda. Soit en 0,35 seconde, contre 0,7 en moyenne.
Mazda annonce ainsi une économie de carburant de 14 % en cycle mixte par rapport à l'ancien 2.0 l. Le système i-Stop y participerait à hauteur de 10 % et l'injection directe à hauteur de 4 %. La consommation moyenne est annoncée à 6,8 l pour 100 km, un chiffre que nous avons été incapable de reproduire sur la route malgré des conditions favorables. Cela permet toutefois de limiter les rejets de CO2 et de passer sous la barre fatidique des 160 g/km. Les 159 g/km lui permettent donc de se situer dans la tranche neutre du bonus/malus. Les acheteurs ne seront donc pas pénalisés. Et c'est au demeurant une belle performance pour un 2.0 essence de 151 chevaux, même si la BMW Série 1 120i de 170 ch. arrive au même résultat (équipée elle aussi d'un système Stop & Start).
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