Ce n'est plus un secret : l'industrie automobile va mal et le marché européen n'est certainement pas le dernier concerné. Face à cette situation, les constructeurs français ont demandé de l'aide à l'Etat. Un soutien gouvernemental qui devrait mettre l'accent sur la promotion des voitures « vertes ».


Le 25 juillet prochain, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, doit présenter le plan d'aide au secteur automobile sous sa forme définitive. Pour l'instant, les modalités complètes ne sont pas encore connues mais comme pour le système de bonus-malus, la priorité sera donnée aux voitures dites « vertes », un secteur dans lequel les constructeurs français ne sont pas si mal placés.


Interrogé sur France Inter, le ministre a d'ores et déjà écarté la possibilité d'un nouveau système de primes à la casse. Cette fois, il s'agit plus d'un « soutien massif aux véhicules innovants et propres ». Ce dernier devrait prendre la forme d'une amélioration du modèle actuel de bonus-malus pour favoriser l'achat de véhicules hybrides et électriques.


Ces premiers éléments sont plutôt rassurant sen ce qui concerne Renault et PSA, qui commercialisent déjà de nombreux modèles à faibles émissions, et même des électriques. Ils laissent également présager un retour sur investissement pour les groupes français qui ont beaucoup investi ces dernières années pour développer des blocs à faibles émissions et aux consommations contenues.


Avec ce système, le gouvernement espère certainement favoriser la vente de motorisations hybride-Diesel, introduites pour la première fois sur des véhicules PSA, ou encore des électriques de Renault. Mais Arnaud Montebourg prévient, sans en dire plus, que cette aide ne se fera pas sans contrepartie. Gageons que la négociation se fera essentiellement autour des suppressions de postes annoncées et des fermetures d'usines qui ont déjà été évoquées.


Mais avant de présenter son plan d'action, le ministre doit encore s'entretenir avec la famille Peugeot. Il est également inquiet en ce qui concerne la stratégie de PSA, plus particulièrement au sujet de son alliance avec l'américain General Motors.


Pour l'instant, aucune information n'a été communiquée en ce qui concerne le coût de ce plan d'action et le montant des aides pour les voitures « propres ». De plus, l'Etat va devoir la jouer fine s'il ne veut pas que ce nouveau système d'aides ne finisse, comme le modèle actuel du bonus-malus, par lui coûter plus que ce qu'il ne rapporte.