Le Premier ministre, Manuel Valls, s’est dit hostile à une fusion de Renault et Nissan alors que le groupe japonais cherche à modifier les termes de son alliance pour monter au capital du Français et obtenir un pouvoir décisionnel.
Le bras de fer entre le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est durci depuis la brusque montée de l'Etat au capital du groupe français au printemps 2015. Sa participation est montée de 15% à 19,7%. Selon le PDG de Renault, soutenu par la majorité de ses administrateurs, la position de l’Etat déséquilibre le partenariat franco-japonais au détriment du constructeur nippon. Renault détient 43,4% de Nissan qui ne possède que 15% de son allié français sans même avoir de droits de vote sur les décisions stratégiques. Nissan propose de modifier les termes de son partenariat avec Renault en montant au capital de ce dernier et enfin obtenir un pouvoir décisionnel.
L’idée d’une fusion, suggérée à demi-mot par le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, mais refusée par Carlos Ghosn et l’alliance est revenue ce week-end sur le tapis. Le Premier ministre a clarifié la situation. « Nous ne souhaitons pas une fusion », a déclaré Manuel Valls avant d’ajouter : « Qu’il soit à 15 ou à 19 % dans le capital, l’Etat joue pleinement son rôle et en même temps, nous faisons confiance aux managers de Nissan et de Renault dans un dialogue qui est normal », a-t-il déclaré dimanche sur l’antenne d’Europe 1. Cette mise au point intervient deux jours après une réunion du conseil d'administration de Renault qui n'a pas encore résolu le conflit sur la répartition des pouvoirs au sein de l'alliance entre le constructeur français et Nissan.
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