Manuel Valls s'est exprimé hier à l'Assemblée Nationale sur le sujet pour le moins délicat des concessions autoroutières et le moins que l'on puisse dire est que le premier ministre est resté flou. « Il faut une remise à plat totale parce qu'il en va précisément de l'intérêt de l'Etat ». Manuel Valls a martelé qu'aucune solution n'était écarté pour mettre à mal la situation de rente des concessions autoroutières, largement pointée du doigt depuis quelques semaines.


Pourtant, est-ce raisonnable de penser que l'Etat pourra racheter les concessions aux sociétés privées qui ont un contrat qui a démarré en 2006 et qui va jusqu'en 2030 pour certaines ? Probablement pas. Les 152 députés qui ont écrit à Manuel Valls demandent en effet que soient rachetées les concessions d'ici le 31 décembre pour les revendre un an après à un nouvel opérateur privé, mais cette fois avec des conditions de contrat bien moins avantageuses pour la société privée. Malheureusement, il reste peu de temps et le coût de ce rachat (20 milliards d'euros) nous fait penser que cette opération est perdue d'avance.


Nous nous en remettons donc aux paroles de Manuel Valls qui affirme qu'il faut absolument que les négociations soient terminées pour la fin d'année. La hausse de 0,57 % annoncée par les concessions autoroutières sera-t-elle écartée ? La réponse dans quelques semaines.