CaradisiacTV : voir le comparatif video de la Mazda MX-5
Le 9 février 1989, Mazda dévoilait la MX-5 (Miata) au Salon automobile de Chicago et marquait l’histoire en relançant la mode des roadsters légers, considérée alors comme révolue.
Par la suite, Mazda n’a cessé d’affiner le concept de son cabriolet deux places à propulsion. En 2000, la Mazda MX-5 entrait dans le Livre Guinness des Records comme le roadster le plus vendu au monde. Depuis, la demande est toujours aussi forte et ce modèle est devenu incontournable pour tous ceux qui recherchent un cabriolet 2 places peu couteux dans le plus pur style des anglaises du type MG B.
Trois générations existent, la première dénommée Mk1 a été produite de 1989 à 1997; la seconde baptisée Mk2 a été fabriquée de 1998 à 2005; tandis que la dernière (Mk3) vient d'être présentée.
Chaque version possède ses partisans et la majorité des débats tourne presque au pugilat vu la passion générée par ce modèle. Malgré ce handicap, nous avons tenté de définir quelle pouvait être la meilleure MX-5 de l'histoire en comparant les trois générations. Pour cela, nous avons réuni une Mk1 vert anglais d'octobre 1992 1.6 110 ch, une mk2 orange evolution 1.6 110 ch de janvier 1999 et la toute dernière Mk3 grise 1.8 126 ch ainsi que leur propriétaire respectif. (Frédéric, propriétaire de la 1ere génération, Guillaume, possesseur de la seconde et votre serviteur détenteur provisoire de la petite dernière). Une tache plus qu'ardue nous attendait.
Style/ligne
Avec ses optiques rétractables, la Mk1 reste inimitable. Ainsi, Frédéric estime que cette dernière a un coté rétro. Un style qui a vieilli mais qui conserve du charme. Il lui confère une bonne bouille. On est encore dans la période du bio design, un avis partagé par Guillaume et par bon nombre de personnes qui estiment que cette génération est la plus belle de toute.
La première chose que l'on remarque sur la seconde est l'adoption des phares traditionnels. Le dessin plus ondulé donne l'impression qu'elle est beaucoup plus large que son aïeule ce qui n'est pas le cas sur le papier (+ 2 cm seulement) . Elle semble ainsi nettement plus assise sur la route. Pour Frédéric et Olivier, elle est moins belle que la première principalement en raison de la face avant.
La troisième du nom est une bonne surprise: Même si celle-ci a renoncé à la "forme en bouteille de coca" des précédentes générations, elle affiche désormais un style bodybuildé nettement plus sportif qui lui va plutôt bien avec des ailes élargies et un beau dessin du capot tout en rondeur. On retrouve indéniablement certains traits de caractère de la RX8. Si l'ensemble est plutôt réussi avec des galbes nettement plus marqués, les feux arrière translucides façon tuning sont loin de faire l'unanimité. Un peu too much. Certains d'entre nous dont Guillaume lui reprocheront également de s'être embourgeoisée.
Habitacle/équipement
Voilà sans aucun doute, le domaine où la Mk1 souffre le plus. En effet, les années ont passé et elles ne lui ont pas fait de cadeau. Bien pour son époque, elle semble aujourd'hui totalement dépassée tant au niveau du style que de l'équipement. Notre modèle d'essai comprenait la direction assistée, les vitres électriques (équipement optionnel à l'époque) et le volant cuir trois branches. Bien sûr aucune trace d'airbag.
La Mk2 corrige certaines lacunes. La dotation est plus riche avec notamment un double airbag, la radio, la centralisation mais le plus gros progrès demeure la lunette arrière (dégivrante) en verre qui remplace celle en plexiglas au vieillissement problématique. Le dessin de la planche de bord s'est modernisé tout en gardant certains traits distinctifs comme les ouies d'aération centrales ou la poignée de frein à main placé à gauche. Parmi les évolutions, on retiendra le volant 4 branches qui n'est pas forcément une bonne chose.
Gros changement avec la Mk3. Relativement sombre pour ne pas dire noire, la planche de bord arbore un style très proche de certaines productions germaniques qui lui donne un aspect très classe. Malgré la présence regrettable de plastiques durs, la finition prête peu à la critique avec une bonne qualité d'assemblage. L'équipement fait un bond en avant avec 4 airbags, la climatisation manuelle, la centralisation, l'ABS et l'ESP sur la 2.0 qui représente pour Guillaume, un vrai plus sur une propulsion. On remarque également l'implantation inédite du levier de frein à main désormais à droite et le retour des sièges monoblocs qui avait été abandonnés sur la deuxième génération.
Comportement/confort/moteur
Le plus logiquement du monde la puissance des moteurs a augmenté. Des versions 90, 115 et 130 de la première, on passe à 110, 140 et 145 ch sur la seconde puis enfin 126 et 160 ch sur la dernière. Un accroissement qui ne s'accompagne pas de performances beaucoup plus pointues. La Mk3 1.8 est donnée pour 196 km/h contre 205 pour la Mk2. Une perte de vitesse qui peut s'expliquer par des rapports de boîte différents et par le choix entre 5 ou 6 rapports suivant les versions.
Quoi qu'il en soit ce critère n'est pas l'élément principal sur une MX-5 car il s'agit avant tout du plaisir de conduite.
Dans ce secteur, les trois en donnent pour leur argent. Toutefois, chacune dispose d'un caractère qui lui est propre.
La Mk1 est un véritable kart. Elle demande donc une vraie période d'adaptation notamment sur routes humides où toutes fausses manœuvres peut très vite se terminer en sucette. Les amateurs de glisse et de pilotage seront ravis, les autres pourront être surpris pour ne pas dire apeurés.
La Mk2 apparaît comme plus consensuelle et moins extrême mais elle reste toujours amusante à conduire même s'il faudra composer avec une direction molle qui communique moins d'informations que ce n'était le cas sur la première.
La Mk3 marque un grand progrès. Même si elle demeure une propulsion, elle est nettement plus difficile à prendre en défaut en raison des différentes aides électroniques. A noter que l'ESP est intégralement déconnectable pour les plus audacieux d'entre vous. La faire glisser semble presque "impossible" même si elle assure toujours un grand plaisir et garantit son lot de sensations. Le sentiment de sécurité est omniprésent car on a l'impression que rien ne peut arriver.
Même si les MX-5 sont considérées par leurs propriétaires comme de véritables jouets, il ne faut pas oublier pour autant le confort. Ainsi, la Mk3 surprend lors de la prise en main par la raideur des dossiers de sièges. Une fois passé cet étonnement, on tombe sous le charme de la Mk3 qui ne demande qu'à être domestiquée et apprivoisée car l'amortissement est globalement meilleur que sur la seconde. Pour Guillaume, la Mk3 est relativement dure se rapprochant de certains modèles allemands. On pourra également critiquer son manque de visibilité car on est obligé de conduire à l'instinct, ne voyant pas les bords de la carrosserie. L'habitacle est nettement plus enveloppant qu'il ne l'était sur les générations précédentes. On peut même avoir le sentiment d'être engoncé comme dans un cockpit d'avion comme c'est le cas pour Guillaume, ce qui sécurise mais rend les gestes dans l'habitacle un peu compliqués à exécuter...
L'insonorisation est nettement meilleure, tout comme la protection au vent grâce notamment au saute-vent de série. On est très loin de l'hôtel des courants d'air de la première!
Remerciements au club MX5 Passion et à l'Abbaye des Vaux de Cernay 01 34 85 23 80 pour leur collaboration durant ce comparatif
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