Cote Caradisiac Mega 1360 Club 1994 : 3 700 € (environ 120 immatriculations en neuf)
Cote Caradisiac Mega 1360 Club 1995 : 4 100 € (environ 250 immatriculations en neuf)
Cote Caradisiac Mega 1360 Club 1996 : 4 700 € (179 immatriculations en neuf)
Cote Caradisiac Mega 1360 Club 1997 : 5 300 € (127 immatriculations en neuf)
Cote Caradisiac Mega 1360 Club 1998 : 6 100 € (25 immatriculations en neuf)
Devenu rapidement leader européen des voiturettes dans les années 80, Aixam Automobiles a tenté dès le début de la précédente décennie une diversification sous la marque Mega dans le monde des grandes, des vraies voitures. L’incursion du constructeur savoyard s’est dirigée dans les créneaux délaissés par les grands constructeurs : il présenta au Salon de Paris 1992 un monstrueux coupé 4 roues motrices à moteur Mercedes V12 à destination des émirs du Golfe dénommé Mega Track et, à l’opposé, un petit véhicule récréatif entre voiture de plage et Citroën Méhari qui passa plus inaperçu.
Le musclé Mega Track
Il a toutefois connu un certain succès commercial, produit à quelques centaines d’exemplaires depuis 1993, soutenu par des versions très spéciales qui se sont illustrées au Paris-Dakar et dans les courses sur glace, où le proto Mega disputa souvent la victoire aux Opel et BMW officielles. Conçue autour d’un châssis tubulaire galvanisé avec d’imposants pontons latéraux et habillée d’une carrosserie en ABS-polycarbonate, la Mega de série, Club en 4 places ou Ranch en 2 places, empruntait pour le reste ses composants à l’AX : de la mécanique aux suspensions, en passant par les freins ou la planche de bord. Dans la lignée des Teilhol Rodeo et Tangara à plate-forme R4 des années 70/80 ou de la Grandin Dallas sur base de 205 qui a perduré jusqu’à il y a quelques années, la Mega en affine le concept et la qualité de construction.
La version cabriolet née en 1993
Commercialisé à l’été 1993, le cabriolet fut épaulé début 1994 par une version diesel équipée du 1360 cm3 de 50/53 ch toujours issu de l’AX, tandis que la disponibilité d’un hard-top permit la transformation en coupé et qu’un nouveau coloris de carrosserie vert ONF tentait de séduire les chasseurs. Le tout fut accompagné par une baisse des tarifs, allant de 73 000 F pour la 1.1 verte Ranch 2 places, à 78 300 F pour la Club 4 places Luxe bicolore 1360 essence ou diesel. L’année suivante, le nouveau 1.5 D 58 ch remplaçait le 1360 cm3 diesel, puis vint le fourgon en juillet 1995, fort d’un volume utile de 1 420 litres banquette ôtée sur la version tourisme, disponible à côté de la version société.
Le cabriolet est constitué de deux petits panneaux en dur amovibles à l’avant, d’un plus encombrant à l’arrière qu’il faudra laisser au garage si on part en virée à quatre, et d’une toile latérale et arrière relativement facile à manier. Le tout est bien conçu, mais pas toujours étanche à l’eau et aux bruits d’air. Le hard-top constitue un avantage pour ceux qui roulent hiver comme été. L’habitabilité s’avère juste à l’arrière. La banquette est rabattable, en plus d’un volume du coffre correct. Qualité de fabrication et finition correctes pour de la petite série, sauf pour le couvercle de la boîte à gants. Équipement de série médiocre, à peine supérieur à celui d’une Méhari il y a trente ans. Ce côté basique fait partie du charme de la Mega. On peut passer le nettoyeur haute pression sans le moindre souci.
Confort et comportement semblables à l’AX, dans la bonne moyenne des petites d’il y a huit/dix ans, avec un amortissement de qualité. Même la motricité ne déçoit pas en tout-chemin, ce qui dispense de rechercher pour la plupart des besoins une des rares versions 4x4 en circulation, à la transmission fragile. Seuls les bruits de vent et de la mécanique lassent rapidement.
Si nous n’avons jamais conduit la version à motorisation 1.1, sans doute suffisante en ville, a priori nous préférons en essence le 1.4, particulièrement allègre avec une masse à mouvoir de 770 kg seulement. Les accélérations en deviennent presque grisantes en ville, et surtout les chevaux supplémentaires s’apprécient en conduite sur route, et, si nécessaire, permettent d’atteindre une vitesse de pointe suffisante sur autoroute malgré l’aérodynamique de camion. La Mega dispose d’une motorisation diesel. Il s’agit dans un premier temps du 1.4 50 ch de l’AX, bruyant et peu alerte, auquel on préfèrera sans conteste le 1.5 D encore plus sobre qui l’a remplacé dans le courant du millésime 1995, aux prestations honnêtes.
Assez bonne fiabilité générale et mécanique, comparable à l’AX, meilleure en tout cas que les deux voitures venues de l’Est de ce dossier. La carrosserie vieillit bien, avec une belle résistance des couleurs (bleu, vert lagon, rouge métal et vert ONF) aux UV.
Prix variables en occasion, quelques bonnes affaires possibles. En général au-dessus de notre cote indicative, mais encore avantageux en comparaison de Méhari trentenaires bien reconditionnées. Celle qui était censée prendre la succession, la Mega Concept sur base de 106 commercialisée à partir de la fin 2000 et dont la production est actuellement arrêtée, mérite également l’attention.
La Mega Club en bref
2 portes, 4 places ; transmission aux roues avant ou aux 4 roues ; longueur : 3,51 m ; coffre de 310 à 550 litres pour la Club, de 1 200 litres pour la Ranch. Commercialisée en juillet 1993 en version Club 4 places et Ranch 2 places avec motorisation 1.1 et 1.4 essence. En février 1994, apparition d’une version diesel équipée du 1360 cm3 de 50/53 ch de l’AX (remplacé un an après par le 1.5 D de même provenance), d’un hard-top qui transforme la Club en coupé et d’une carrosserie à la couleur vert ONF, le tout accompagné d’une baisse des tarifs (73 000 F pour la 1.1 verte Ranch 2 places à 78 300 F pour la Club 4 places Luxe bicolore 1360 essence ou diesel. Commercialisation du fourgon en juillet 1995, fort d’un volume utile de 1 420 litres banquette enlevée sur version tourisme disponible à côté de la version société (1.1 et 1.4 PSA ou 1.5 D). Version fourgon en juillet 1995, avec volume utile de 1 420 litres banquette enlevée.
Caractéristiques
Moteur 1360 cm3, 75 ch à 6200 tr/mn, 109 Nm à 400 tr/mn ; boîte manuelle 5 rapports ; performances : 145 km/h, 400 m DA en 18,7 secondes ; degré d’équipement unique ; direction à assistance constante. Consommation selon anciennes normes (urbaine/90/120 km/h) en litres aux 100 km : 7,7/6,4/9,0 ; moyenne réelle estimée : 7,5 l/100 km.
Qualités :
Finition générale correcte, confort acceptable, modularité (toit amovible ou hard-top, malle de 300 l fermant à clé en option, etc.), poids/puissance en 1.4 : nervosité appréciable, comportement routier sain.
Défauts :
Aérodynamique et insonorisation bâclées : autoroute vite lassante, habitabilité limitée aux places arrière, équipement de série sommaire dont ceintures sans enrouleurs à l’arrière.
Lire aussi :
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération