(Minuit chicanes) Du prestige chez Dacia, Citroën, Bentley...

Il est vingt-deux heures, sortons nos lexiques.

Au moins la nouvelle Dacia Lodgy Prestige, en plus de se faire remarquer par la simple association de ce mot, « prestige », à la marque Dacia, nous permet de mieux comprendre l’existence d’une Citroën DS3 Ultra Prestige. Car chez Citroën, on avait sûrement eu vent de l’arrivée d’une Dacia « Prestige ». Fûtés, les gars et les filles du marketing ont dû se dire : chez Dacia ils veulent donner dans le prestige, soit ; nous, nous donnerons dans « l’ultra prestige ». Eh voilà comme débute une « escalade lexicale ».

Voilà ; voilà tout pour la petite histoire.

Mais le prestige est-ce vraiment une Lodgy suréquipée ? ou une DS3 « ultra bling bling » ? Peut-être. En tout cas cela se vaut autant qu’une de ces voitures de marques allemandes toutes identiques, toutes dotées d’un « cuir plastique », toutes répétant les codes d’un prestige d’une autre époque sans même les renouveler.

Le problème, avec le prestige aujourd’hui, c’est qu’il est quasi absent de la production automobile. Et un constructeur comme Bentley est symptomatique à lui tout seul, avec sa gamme Continental, de ce que l’association du mot « prestige » à l’univers automobile a de complètement anachronique. Il faudrait inventer de nouveaux codes du prestige pour l’automobile. Et le premier constructeur « de voitures de luxe » qui en sera capable pourra alors jeter la première pierre sur le Dacia Lodgy Prestige.