Il est vingt-deux heures, c’est Minuit chicanes, sans fioriture.


Lundi, Renault remettait à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif les clés de la première Zoe, n’est-ce pas ? Voici les termes exacts du communiqué diffusé par le constructeur français par lequel nous prenions connaissance de cet « événement » : « Après avoir passé commande au Mondial de Paris en septembre 2012, Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement Productif, s’est vu remettre aujourd’hui les clés de la première ZOE dans la Cour d’honneur de Bercy par Carlos Tavares, Directeur Général Délégué aux opérations du groupe Renault ».


Premièrement nous ne savons pas sur quoi portait la commande du ministre alors que l’ajout d’un petit « en », quelque part, aurait pu sauver la mise. Mais passons sur ce point. Deuxièmement, il serait bon de clarifier les choses. Soit c’est une personne physique qui passe commande soit c’est une personne morale ou une institution. En l’espèce, dans ce communiqué on n’y comprend rien.


Mais le communiqué, comme si ce n’était pas suffisant enfonce le clou : « Le Ministre du Redressement Productif est le premier des clients livrés avant la commercialisation en masse de ZOE dans le réseau Renault au printemps 2013 ». Premièrement, nous remarquons qu’un ministre est qualifié de « client ». Deuxièmement, la confusion persiste. Au mieux c’est du personnalisme, au pire…


A notre connaissance, ni le ministre en question ni le ministère qu’il représente ne se sont insurgés contre ce communiqué. La France est vraiment un pays où règne le « laissez-faire ».