Si, pour cette 76ème édition, le rallye Monte-Carlo ne nous a pas offert de suspense particulier en ce qui concerne la victoire finale, il n'en fût pas le cas dans la bagarre pour la troisième place du podium. En effet, François Duval et Chris Atkinson se seront battus jusqu'au bout pour en découdre, le pilote Subaru remportant une nouvelle fois la bataille... Pour une petite seconde! Tout comme l'an dernier, l'australien a du se battre sur tous les fronts pour gagner sa place, seul son adversaire a changé de nom. Car cette année, c'est bien le belge Duval qui, au volant de sa Ford Stobart, aura fait trembler l'australien jusqu'à la ligne d'arrivée.
François Duval, qui n'a pu tester sa Focus qu'une petite demi-journée avant le départ du Monte-Carlo, a réussi un rallye presque parfait, parfait dans le sens où le pilote a couru exactement comme il l'avait annoncé. Partir tranquille et finir fort. C'est ce qu'il a fait. La première étape n'étant pas du tout à son avantage (deux spéciales de nuit avec une voiture qu'il ne connait pas et une faible expérience commune avec son copilote), le belge a assuré et en a profité pour prendre ses marques avec la voiture et son copilote : «Jeudi soir, après un bon shakedown, nous attaquions les deux premières spéciales du rallye. Les conditions étaient difficiles car en fin de journée, l'humidité tombe et le givre s'installe sur les routes. Pas vraiment les meilleures conditions pour découvrir cette Focus, mon nouveau copilote et le parcours, et en plus la nuit. Pour clôturer le tout, mes ouvreurs sont tombés en panne après 1km dans la 1ère spéciale. J'ai décidé de partir très calmement, mais les pilotes Citroën ne nous ont pas attendus... (rire).»
Le second jour, Duval a roulé plus fort sur les routes ardéchoises et a commencé a reprendre de précieuses secondes à Chris Atkinson. Et dimanche, le pilote Stobart a tout tenté pour aller s'emparer de la troisième place : «Samedi soir, en rentrant au parc, j'ai prévenu l'équipe que je voulais le podium et que le lendemain, je ferais tout pour y arriver, mais sans abîmer l'auto évidemment. Malcolm est venu plusieurs fois m'encourager ainsi que Christian Loriaux.»
«Dimanche, nous commencions par un gros morceau, leTurini, une spéciale que je connaissais, j'ai pas mal attaqué en espérant prendre Atkinson à froid et cela a marché. Dans la suivante, on lui reprend encore 4 sec et ensuite, de nouveau un scratch dans le Turini en ayant failli caler au départ, du coup, je ne lui ai repris qu'1/2 sec, mais mes pneus avaient souffert, ils étaient pratiquement morts. L'avant-dernière spéciale ne faisait que 6km, je savais que cela allait être très dur de reprendre 4 sec, j'ai tout donné pour lui reprendre encore 2,4 sec.
Tout était encore possible quand je me suis retrouvé sur la ligne de départ de la dernière, j'étais limite partout mais malheureusement, c'était insuffisant et le podium s'envola.
Toute l'équipe était très contente de mon résultat, Malcolm aussi et surtout Steven Vergalle que je remercie encore et aussi Eddy qui s'est amélioré au fur et à mesure des spéciales et avec qui je rigole bien.
Maintenant, j'espère que je ne devrai pas attendre le mois d'août pour reprendre le volant mais wait and see...»
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