Le discret moteur à essence 1.2 VVT (levée variable des soupapes) développe 94 ch, deux de mieux que la Swift 4x4 1.3 litre de la génération précédente. Accouplé à une boîte de vitesses manuelle 5 rapports, ce petit moulin a la charge de mouvoir les1 035/1 085 kg de la nouvelle Swift 4x4. Ce qu’il fait avec un certain brio, même s’il ne faut pas trop lui en demander à bas et moyen régimes. Le couple arrive à partir de 3500 tr/min et faiblit rapidement au delà des 118 Nm disponibles au maxi, annoncés à 4800 tours. Si le 1.2 litres n’a pas les ressources d’un diesel en bas, il se montre toutefois d’une bonne souplesse et sans le moindre à-coups dans les évolutions à faible vitesse ou lors de changements subits de charge moteur.
Une motorisation à essence vivante
Tout cela oblige à jouer de la boîte si on est un peu pressé, ce qui n’est pas vraiment une punition grâce à la commande précise et rapide. Avec 165 km/h en vitesse de pointe, et le 0 à 100 km/h franchi en 13 secondes (13,4 sec selon le constructeur), la Swift 4x4 fait preuve d’un dynamisme acceptable, et en tout cas bien meilleur que celui de la Panda 4x4 à essence (plus de 18 secondes sur le 0 à 100 km/h, et une seconde de moins pour la version diesel). Les performances sont un peu moins bonnes que celles de la précédente Swift 4x4 1.3 VVT un peu plus légère ou de la défunte Ignis 4x4 1.5 litre 100 ch (commercialisée de février 2004 à 2009), mais notre Swift prend sa revanche à la pompe.
La consommation en cycle mixte ne dépasse pas 5,5 l/100 km (6,2 l/100 pour l’ancienne et 7,2 l/100 pour l’Ignis) et les émissions de C02 sont contenus à 128 g par kilomètre. Sur notre essai de plus de 1 600 kilomètres (moitié route, un quart autoroute et dernier quart ville et tout chemin), notre moyenne a été de 8,4 l/100. C’est pas plus que la Panda à essence quand on la cravache un peu, et moins que les deux petites Suzuki 4x4 déjà cités (baisse d’environ 0,4 et 0,8 litres selon nos relevés). Dans le détail, on peut dépasser 11,5 litres à fond sur autoroute –teutonnes-, ou dix litres sur route de montagne en se faisant plaisir. On descend aux environs de 9 litres à 130 km/h, et à 7,5 litres sur les 4 voies limitées à 110 km/h. En conduite sage, on peut rester à moins de 8 litres en ville et moins de 7 litres sur route. Pour une petite intégrale qui incite à une conduite plutôt dynamique, le bilan n’est pas mauvais du tout. A noter que l’ordinateur indique une consommation inférieure de 15 % à la réalité, ce qui commence à faire une grosse marge d’erreur.
Gamme restreinte, prix raisonnable et équipement complet
Mieux présentée que l’ancienne et assurément toujours bien construite, la Swift 4x4 n’est pas à l’abri de quelques rares lézards, comme à bord de notre monture qui nous a gratifiés de grincements en provenance de l’intérieur de la planche de bord. A 15 490 € peinture métallisée incluse, la petite Suzuki 4x4 offre un très bon rapport prix/équipement. A défaut de choix, puisque disponible uniquement en carrosserie 5 portes, sans motorisation diesel, sans options, et avec un seul degré de finition. Au niveau supérieur (GLX) des autres versions, elle s’arroge en prime des vitres latérales avant anti-UV (comme l’ancienne), une tablette d’aménagement du coffre à bagages, un crochet porte-sac au dos du siège passager avant et le tissus de sièges plus contrastés.
Pour rappel, le niveau GLX inclut de série 7 airbags de série (genoux, frontaux, latéraux et de tête), la télécommande d’ouverture des portes, le régulateur de vitesse, l’allumage automatique des phares, les rétroviseurs extérieurs électriques et dégivrants, la température extérieure avec indicateur de risque de verglas, l’ordinateur de bord, des appuis-tête actifs, la climatisation, les jantes alliage, l’autoradio RDS lecteur CD compatible MP3 + 4 HP + 2 tweeters et commandes au volant, connecteur USB pour lecteur audio externe, …
La Swift 4x4 est plus chère que sa rivale la plus vendue en France, la Fiat Panda 1.2 69 ch 139g/km Climbing (13 690 €), mais l’italienne est nettement moins bien équipée de série, sensiblement moins bien motorisée et au final, beaucoup moins agréable à conduire.
La Suzuki est à peine plus abordable que la Panda 4x4 équipée du Diesel 1.3 Multijet 75 ch (15 790 €) aux prestations globalement bien inférieures là encore. A équipement égal, la petite Fiat gazolée devient beaucoup plus chère, et l’écart de prix ne sera pas effacé par la consommation inférieure (1,5 à 1,9 l/100 de moins) avant plusieurs dizaines de milliers de kilomètres.
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