L'OMS a publié hier un rapport inédit sur la pollution atmosphérique et ses retentissements sur la santé. Il montre que 2 millions de vie pourraient être épargnées chaque année si des politiques efficaces étaient mises en place.
Pour cela, l'OMS a effectué des relevés dans 1100 villes de 91 pays, dont des capitales et des villes de plus de 100 000 habitants. Les effet de la pollution sur la mortalité sont avant tout liés aux particules fines qui pénètrent dans le sang et génèrent des maladies cardiaques, des cancers, de l'asthme et autres affections des voies respiratoires. L'étude montre en effet que le seuil limite de particules recommandé par l'OMS, à savoir 20 microgrammes par m3, était dépassé dans de nombreuses villes et pouvaient parfois atteindre jusqu'à 300 microgrammes par m3.
D'où provient cette pollution ? Principalement des sources de combustion, répond l'OMS, telles que les centrales électriques ou les véhicules à moteur. En tout, ce sont 1,34 million de personnes qui sont décédées à cause de la pollution de l'air en 2008. Pour l'OMS, 1,09 millions de vie auraient pu être sauvés si des politiques efficaces avaient été mises en place. « Les solutions à la pollution atmosphérique en ville dépendront de l’importance relative des différentes sources de pollution, du niveau de développement et de la géographie locale », explique le Dr Carlos Dora, Coordonnateur de l’unité Interventions pour des environnements sains du Département Santé publique et environnement de l’OMS. « Les informations contenues dans la base de données de l’OMS doivent principalement permettre aux villes de surveiller l’évolution de la pollution atmosphérique dans le temps afin de choisir des interventions efficaces, de les améliorer et de les généraliser ».
Une sensibilisation au problème et des politiques appropriées permettrait de réduire la concentration annuelle moyenne de 70 à 20 microgrammes par m3. De quoi diminuer la mortalité de 15%.
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