Opel Vectra 2.0 16V CD 4 ou 5 portes - cote Caradisiac 1999 : 71 000 francs
Opel Vectra 2.016V CDX / Executive 4 ou 5 portes - cote Caradisiac 2000 : 89 000 francs.
Si la Vectra II oscille entre 8 et 12 % des ventes de familiales en Europe depuis près de six ans, et fut même leader de sa catégorie en 1996 pour sa première année de commercialisation, elle ne le doit pas uniquement à son bon rapport prix/équipement. D’ailleurs, ses concurrentes ont graduellement grignoté cet avantage au fil des ans. Sans révolution mais de manière pragmatique, elle a gommé tous les défauts notables de sa devancière, sauf en matière de finition et de fiabilité où les incidents, allant de la crémaillère de direction au verrouillage central en passant par presque tous les moteurs, sont trop nombreux sur les millésimes 96 et 97. Elle ne devient franchement recommandable qu’à partir de son restylage en mars 1999. Il a finalement plus touché les suspensions, la commande de boîte ou la finition que le style.
Comme pour l’Astra, le changement de génération fin 95 s’est traduit par un comportement routier en gros progrès. Comme elle revenait de très loin, la Vectra a simplement rejoint la moyenne de la catégorie, où se situe sa principale rivale, la Ford Mondeo de l’ancienne génération. Le compromis confort/comportement reste toutefois en-deçà des familiales françaises et allemandes huppées, même après les retouches de 1999.
Le train avant mal amorti en forte compression nuit à la précision de conduite et le comportement en charge se dégrade. Ce dernier point réduit d’autant l’intérêt de la carrosserie break, qui par ailleurs offre un volume de chargement inférieur à celui dérivé de l’Astra, tout en affichant une surcote marquée. Les joints de portes autoclaves provoquent parfois des sifflements aérodynamiques au-delà de 130 km/h surtout sur des voitures des premiers millésimes. Toutes font entendre leurs pneumatiques par le biais de la coque qui propage les bruits de roulement. L’habitabilité se situe dans la moyenne.
Les excellents sièges de la Vectra I ont cédé leur place à des fauteuils moins bien dessinés et trop fermes. Leur garnissage velours manque de classe, sauf si on retient l’exécution CDX ou Executive avec le cuir de série. Malgré un bon équipement en général, l’intérieur apparaît un peu triste et manque de petits rangements.
Côté motorisations, il vaut mieux rester à l’écart des Diesel à la fiabilité incertaine (problèmes relativement rares mais sérieux sur les 2.0 Di et DTi, moteurs extrêmement coûteux en rechange, peu d’informations pour l’instant sur le 2.2 DTi) et à l’agrément limité (sauf 2.0 DTi si on supporte ses vibrations) pour s’orienter vers les multisoupapes à essence de la gamme Ecotec. Les 1.6 et 1.8 deviennent fiables (courroie de distribution, pompe à huile, vanne EGR, électronique de gestion moteur) à partir du millésime 1999. Le 1.6 offre des prestations correctes, au contraire du plaisant 1.8 qui doit composer avec un étagement de boîte aberrant afin de rester en 7 CV fiscaux.
En conséquence, le meilleur choix reste le 2 litres de 136 ch qui ne connaît guère de problèmes (hormis la tension de la courroie de distribution jusqu’à fin 97). Ce moteur propose de bonnes prestations malgré une boîte tirant un peu long, sans se montrer vorace. Plus silencieux que ses deux petits frères, il a existé comme eux en variante bi-carburation proposée par l’importateur. Doté d’un système d’injection gazeuse relativement fiable, il peut constituer une alternative au DTi pour les gros rouleurs, à condition que les préconisations d’entretien aient été scrupuleusement respectées (allumage, distribution).
Ces versions GPL sont toutefois presque aussi rares à dénicher que les version 2.5 V6, pour lesquelles le manque de données ne nous permet pas de juger de la robustesse. Cote de la 2.0 16V raisonnable.
Les motorisations à éviter : 1.7 TD.
Les motorisations possibles : 1.6 16V 100 ch, 1.8 16V 115 ch , 2.5 V6 170 ch, 2.6 V6 170 ch, 2.0 Di 82 ch, 2.0 DTi 100 ch, 2.2 DTi 120 ou 125 ch performant et sobre mais bruyant et rugueux.
Les motorisations à rechercher : 2.0 16V 136 ch, 2.2 16V 147 ch.
Caractéristiques
Vectra 2.0 16V à moteur 1998 cm3, 136 ch à 5600 tr/mn, 188 Nm à 3400 tr/mn ; performances : 210 km/h, 400 m DA en 17,1 secondes ; trois degrés de finition : GL (sauf motorisations hautes), CD et CDX, puis Comfort (sauf motorisations hautes) et Exécutive à partir de janvier 2000 ; direction assistée en série.
Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 12,1/6,2/8,4 ; moyenne réelle estimée : 9,7 l/100 km.
L’Opel Vectra 2.0 16V en bref : berline 4 ou 5 portes et break ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 4,49 m ; coffre de 500 (480 en 5 portes) à 790 litres. Berline commercialisée en décembre 1995, break en fin 1996. Restylage en mars 1999. Nouveaux moteurs 2.2 16V et 2.2 DTi en octobre 2000. Le modèle actuel sera remplacé début 2002.
Qualités :
moteur agréable et sobre, bonne remise à niveau au printemps 1999 (finition, comportement amélioré…), équipement, grand coffre (berlines).
Défauts :
bruit de roulement et de vent (et parfois de mobilier), amortissement perfectible, sièges avant décevants, habitabilité AR mesurée, manque de petits espaces de rangement, volume de charge pour le break.
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