En tout, 3 750 postes en Europe vont être supprimés, dont 1 250 départs en retraite non remplacés, et 2 500 prestataires extérieurs qui ne verront pas leur contrat renouvelé, soit un total de 6 250 postes, dont 5 000 en France auquel il faudra ajouter aussi 800 intérimaires.
Mais depuis hier, la direction du groupe PSA Peugeot Citroën tente de rassurer : il n'y aura « ni licenciements, ni plan de départs volontaires », ce que Eric Besson, Ministre de l'Industrie, martèle aussi de son côté jusque sur les bancs de l'Assemblée Nationale : « PSA a explicitement redit ce matin qu'il n'y avait pas de fermeture de site, pas de plan social, aucun licenciement, ni aucun plan de départs volontaires ». Leur calcul est simple : sur les 3 750 postes supprimés, les 2 500 salariés non concernés par les départs en retraite se verront offrir un reclassement dans l'entreprise pour remplacer, après formation, les 2 500 prestataires.
La CGT a bien sûr dénoncé ce plan en le qualifiant d' « écœurant et révoltant » : « le groupe a été capable de racheter 200 millions d'euros d'actions cet été pour rémunérer les actionnaires. Il est assis sur des liquidités de 11 milliards d'euros. Et Philippe Varin gagne 9.000 euros par jour, samedis et dimanches compris. Dans le même temps, on demande de plus en plus de sacrifices aux salariés, qui doivent travailler toujours plus vite, toujours plus dur » selon Jean-Pierre Mercier, délégué à Aulnay-sous-bois.
A quelques mois des élections présidentielles, les candidats n'ont évidemment pas manque cette occasion pour s'exprimer. « Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA. Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA. Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés » » s'est emporté Jean-Luc Mélenchon, candidat du Parti Communiste et du Parti de Gauche. Marine Le Pen, la présidente du FN, s'est aussi engagée dans la brêche dans un communiqué : « à l'instar de Renault qui a déjà procédé à de vastes plans de délocalisations, la direction de Peugeot Citroën, guidée par la seule logique de l'ultralibéralisme et la recherche effrénée du profit sur le dos des salariés, applique à la lettre les dogmes dévastateurs de la mondialisation » avant d'ajouter « ce saccage social illustre une fois encore l'échec dramatique de Nicolas Sarkozy qui en 2009 avait accordé 6 milliards d'euros au secteur automobile français sans aucune contrepartie concernant le maintien des activités en France ».
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