Carlos Ghosn est, ce matin, un patron à la fois heureux et inquiet. Son bonheur, c'est cette hausse de 46,1% du bénéfice net de sa boite Nissan. Avec un bénéfice net de 110 milliards de yens équivalents à 84 millions d'euros pour la période janvier-mars, contre 75,3 milliards de yens un an plus tôt, la marque revendique 4,9 millions de véhicules vendus sur l'exercice écoulé et prévoit de porter ce chiffre à 5,3 millions de véhicules en 2013/2014. Ce qui représenterait une hausse de 8,2%. De quoi sauter au plafond ? Pas du tout. Car la conjoncture favorable doit beaucoup à un Yen déprécié à escient.
Or, Carlos Ghosn, comme sans aucun doute ses autres collègues, aurait préféré que cette ascension surfe sur une reprise du marché. Mais cette embellie, si seulement elle a lieu, n'est pas pour demain. Voire, à peine pour après-demain... Le ponte l'a annoncé sur BFMTV, il ne voit pas de reprise du marché européen avant l'exercice clos en mars... 2016. Néanmoins, le constructeur automobile japonais, allié de Renault, prévoit de vendre 720.000 véhicules en Europe lors de l'exercice en cours contre 660.000 en 2012-2013.
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