Toujours belle à regarder
L'élégant cabriolet 306, dessiné par Pininfarina, n'a pas vraiment pris de rides malgré ses sept ans. On apprécie en particulier le couvre-capote rigide qui affleure à peine de la ligne de caisse et nous change des bourrelets apparents. Le design a quelques contreparties : plus long que la Peugeot 306 berline d'une quinzaine de centimètres, il rend l'espace à l'arrière ou le volume du coffre plus limités. La capote n'est pas parmi les plus faciles à manier (la lunette arrière, souple, coûtant 2 400 francs, mieux vaut éviter les mauvais plis pendant la manipulation), quand elle fonctionne à l'huile de coude. C'est le cas sur les versions 1.6 et 1.8 (commande électrique contre supplément). Son manque d'épaisseur (toile fine à simple doublure) génère, à couvert, d'importants bruits de vent à vitesse soutenue.
Préférez l’option hard-top
Si vous roulez “cabrio” toute l'année et souvent sur autoroute, ne refusez pas de payer un peu plus un (rare) modèle équipé de l'option hard-top (12 000 francs), disponible depuis la fin 1994. Au cas où vous décideriez d'en acheter un neuf après coup, sachez que ce toit rigide est facturé 17 802 francs.
Si la berline possède un châssis de référence procurant une tenue de route exemplaire, le cabriolet se situe légèrement en retrait. La qualité de l'amortissement reste exceptionnelle en conduite courante, mais pompe ici à rythme élevé. La rigidité est bonne, sans être exemplaire, ce qui donne quelques scrupules à brusquer la belle. D'ailleurs, la planche de bord au style discutable, déjà source de petits bruits parasites avec un “vécu” normal, devient un nid à “cui-cui” si l'auto a été conduite sans ménagement, avec par exemple des mises en appui violentes en virages.
En conséquence, les versions à motorisation 2 litres, de 121 chevaux (ou 2.0 16V, de 135 chevaux, globalement pas plus performantes, qui leur succédèrent), sont a priori à éviter… ou à inspecter soigneusement. Les versions 1.8 litre, à 8 ou à 16 soupapes (courroie de distribution à vérifier sur les millésimes 97 et 98), et la 1.6 paraissent finalement plus homogènes. Elles procurent un agrément déjà suffisant, bien que les reprises soient timorées par la faute d'une boîte longue pour rester en 7 CV fiscaux.
Au fil des ans, le rapport équipement/prix s'est amélioré (afin de conserver une certaine compétitivité face à de nouveaux concurrents plus affûtés dans tous les domaines), ce qui explique que les vendeurs soient réticents à “brader” leurs modèles déjà anciens. Les versions Roland-Garros, à la décoration spécifique, qui apparaissent au millésime 1995, cotent quelques milliers de francs de plus. En règle générale, ce cabriolet se négocie à prix élevé, mais il est suffisamment répandu pour ne pas avoir à craquer à la première offre venue.
Caractéristiques :
306 cabriolet 1.8 à moteur 1 765 cm3, 103 ch (100 ch DIN) à 6 000 tr/mn ;
Performances : 179 km/h, 400 m DA en 18,0 secondes ;
Degré de finition unique et série spéciale Roland-Garros ;
Direction assistée en série ;
Capote électrique en option sur 1.8 et 1.6 ; de série sur 2 litres. Consommation selon anciennes normes (90/120/urbaines), en litres, aux 100 km : 5,8/7,3/10,1 ;
Moyenne réelle estimée : 9,7 l/100 km.
La Peugeot 306 cabriolet en bref : 2 portes ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 3,99 m ; coffre de 224 litres. Commercialisée en mars 1994, léger restylage en avril 1997.
Qualités :
• ligne réussie,
• confort de suspension,
• agrément de conduite,
• hard-top disponible.
Défauts :
• capote fine (bruits d'air importants),
• rigidité perfectible,
• tableau de bord triste,
• coffre et habitabilité relativement limités,
• position de conduite un peu haute.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération