Une page vient de se tourner. Pininfarina que l'on peut considérer comme le plus grand des carrossiers de l'après guerre était aussi et surtout un sous-traitant pour l'industrie automobile. L'illustre enseigne a clôturé l'année en signant un accord qui fait basculer l'entreprise, veille de 79 ans, dans une nouvelle ère.
Pininfarina n'appartient plus aux Pininfarina. Pour éviter la faillite, la famille propriétaire fut contrainte de négocier avec les banques créditrices pour assurer sa survie. Le résultat de ces discussions a été scellé le jour du réveillon : la famille Pininfarina cède 50.6% de ses parts aux banques qui prennent de facto le contrôle de la société. En échange, ces banques rayent 180 millions d'euros sur les 598 millions de dettes que compte l'entreprise fin 2008.
La famille conservera 4.5% de la Holding Pininfarina Spa.
Au printemps, une nouvelle entité bancaire sera créée. La marque Pininfarina lui sera cédée et elle aura la charge de gérer l'entreprise. En contrepartie, les banques créditrices réduiront à nouveau la dette d'un montant de 70 millions d'euros.
Par contre, les banques désormais propriétaires n'ont pas réclamé de changement, ni dans le management, ni au Comité de Direction, ce qui revient à dire que la famille Pininfarina continuera de diriger effectivement l'entreprise. Pour valider ce plan de sauvetage, ils se sont engagés à ne plus prendre aucun contrat de production auprès des constructeurs. Lorsque les engagements actuels de fabrication des Alfa Brera et Ford Focus CC se termineront en 2011, Pininfarina s'engage à se concentrer exclusivement sur la B0 Électrique présentée à Paris et réalisée en collaboration avec Bolloré.
Les sous-traitants continuent de payer le prix d'une crise qu'ils n'ont pas créée.
via automotive news
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