A l'heure où les pays les plus peuplés de la planète s'ouvrent massivement à l'automobile et où les prix à la pompent ne cesse de monter, d'aucuns font rapprochement aisé : c'est la faute aux Chinois. Et sur quelle base on pouvait empêcher ces pays en voie de développement d'accéder, dés qu'ils en auront la possibilité, au même niveau de vie que de nous, pays riches ? Aujourd'hui, la consommation de pétrole ne reculera plus et pourtant, les réserves sont finies. La question, c'est de savoir combien de temps il reste.
La bonne nouvelle, c'est que le pétrole n'est pas très cher aujourd'hui : il est moins cher qu'en 1980 et seulement 16 dollars de plus qu'en 74. La mauvaise, c'est que vu que les fluctuations sont brutales, elles font très mal au porte monnaie. La deuxième bonne nouvelle, c'est que plus le prix du baril augmente, plus les réserves -prouvées- de pétrole augmentent. Ce n'est pas une mascarade de groupe pétrolier en mal de profit qui, pour augmenter ses prix brandirait le spectre de la pénurie. C'est simplement qu'il y a du pétrole facile à extraire (dont l'extraction ne coûte pas cher) et du pétrole -schisteux- plus difficile à extraire (et dont l'extraction coûte cher). Si le prix du baril augmente, il devient économiquement rentable d'exploiter les gisements de pétrole dits "difficiles" et donc on augmente les réserves. Mais pourquoi on n'exploite pas ces pétroles "difficiles" alors ? C'est simple : le prix du baril est régi par l'économie de marché et est donc très fluctuante, ce qui, en plus de refreiner la croissance, joue un rôle d'épouvantail pour les groupes pétroliers. Exploiter un nouveau gisement ça coûte -très- cher. Les gisements de pétrole difficiles à extraire ne sont rentables qu'à partir d'un certain cours du baril, or, comme celui ci fluctue, les compagnies ne peuvent s'assurer leur retour sur investissement.
Donc en résumé, il y a du pétrole mais on ne va pas le chercher, parce qu'on n'est pas sûrs des profits. La solution ? Imposer au niveau mondial le cours du pétrole. Les experts affirment que si on imposait le cours à 70 dollars, les réserves prouvées tripleraient. A l'heure actuelle, personne n'ayant encore trouvé de solutions viable pour remplacer le pétrole dans nos automobiles, fixer le cours du pétrole constituerait une belle avancée dans le domaine du développement durable (le développement durable est différent de l'écologie). Evidemment, cette mesure ne doit pas dispenser de chercher de l'énergie alternative...Les hybrides, comme la Toyota Prius, sont une avancée indéniable dans ce domaine, mais restent dépendantes du pétrole.
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