Si 10% de la population active française travaille de près ou de loin dans l’automobile, ce pourcentage monte à 20% dans les Yvelines, avec 35 000 emplois directs et 15 000 indirects. Pas étonnant donc que Pierre Bédier, le président UMP du Conseil Général, soit particulièrement attentif à la bonne santé du secteur automobile, qui représente aussi entre 30% et 40 % de ses recettes fiscales, et ait annoncé hier un plan d’aide à hauteur de 346 millions d’euros à partir du 12 mars prochain et ce, sur 5 ans, pour le soutenir.
Produit pour moitié de trois années consécutives d’excédents budgétaires, ces 346 millions d’euros serviront à financer 4 projets, décrits comme « très ambitieux » mais pouvant générer la création de « milliers d’emplois ».
Pour commencer, un peu plus de la moitié du budget, soit 186,7 millions d’euros, servira à aménager les infrastructures routières existantes pour rendre les sites automobiles plus accessibles. Ainsi, un pont sera construit sur la D30 entre Achères et Carrières-sous-Poissy, au Nord de l’usine de PSA à Poissy, pour permettre de la « désenclaver ». La route menant à Renault Flins sera aussi élargie à deux fois deux voies, et l’accès aux centres techniques de PSA à Vélizy et de Renault à Guyancourt sera aussi amélioré.
134,7 millions d’euros seront consacrés à la création de la « vallée de l’automobile » à Flins. Son cœur sera la construction d’un circuit de Formule 1 pour 45 millions d’euros, avec comme volonté affichée que ce soutien départemental fasse pencher la balance de la FFSA de son côté afin d’être le théâtre du Grand Prix de France à l’horizon 2011, aux dépens du circuit Val de France, à Sarcelles. Il y aura de plus un centre de recherche et de formation consacré à la voiture de demain. Ensuite, 5,5 millions d’euros iront à la formation des ouvriers et ingénieurs, afin de « préserver les savoirs », afin de donner un coup de pouce aux salariés qui auraient subi les effets des baisses de production en fin d’année 2008.
Pour finir, les PME touchées par la crise ne sont pas oubliées non plus, puisque 1,7 millions d’euros sont destinés à les soutenir, sous la forme de la création d’une sorte de « conseil des ages », constitué du conseil général, de la chambre de commerce et de l’industrie, de Renault et de Peugeot, afin de les conseiller et de les informer des aides à leur disposition, notamment celles d’Oseo, ou du Plan pour l’Automobile.
Restent enfin 16 millions d’euros au fond de la caisse, qui serviront à compléter les budgets si besoin est.
Par ailleurs, et malgré ces fortes dépenses, Pierre Bédier s’est engagé à ne pas augmenter les impôts jusqu’à 2011.
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