« La situation des finances publiques n'autorise pas de nouvelles dépenses », affirmait le Premier Ministre François Fillon la semaine dernière. Comprenez : le prix du carburant augmente, mais aucune aide de l'Etat n'est à attendre. Une situation impensable pour Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.


Et l'homme politique de réclamer un prix plafond, une baisse de la TIPP et une taxe sur les profits réalisés par les compagnies pétrolières : « La spéculation bat son plein sur les marchés du brut. Les pétroliers engrangent des profits faramineux. Total a fait 10 milliards d'euros de bénéfices en 2010 sans payer d'impôt à l'Etat français ! », déclarait-il hier à l'AFP. « Il faut de toute urgence faire cesser ce qui s'apparente à une véritable extorsion de fonds en agissant sur trois points: instaurer un prix maximum à la pompe, diminuer de 5% la TIPP sur les produits pétroliers et financer ces mesures par une taxe sur les profits des compagnies pétrolières », poursuivait-il, dénonçant ce qui pour lui représentait une véritable « extorsion de fonds » pratiquée sur des ménages au pouvoir d'achat « déjà matraqué de tous côtés ».


L'Etat finira-t-il par céder face à la grogne des usagers mais aussi des professionnels du transport ?