Le prolongement de la francilienne déchaine encore et toujours les foules : deux ans et demi après la validation de l’Etat, le tracé de l’A 104 dans le Nord-Ouest de Paris se révèle incompatible avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement.
Alors que les modalités du tracé ont été acceptées par l’Etat en 2006, les élus se mobilisent pour dénoncer les aberrations du projet situé entre Poissy-Orgeval et Méry-sur-Oise.
La réunion du 23 mars dernier s’était déjà soldée par le départ de quatre maires des Yvelines, à savoir ceux d’Achères, Carrières-sous-Poissy, Conflans-Sainte-Honorine et Poissy, villes durement touchées par le futur prolongement. La colère est toujours présente, et la lutte s’organise : une opération escargot va être organisée prochainement, et le 6 juin prochain les élus rencontreront un représentant de l’Etat pour contester une nouvelle fois la traversée de la ville par la future voie rapide.
Eddie Aït, maire de Carrière-sous-Poissy, croit en la possibilité d’un « tracé alternatif » : « nous voulons proposer à l’Etat un schéma global, et non des solutions locales visant à enfouir la voie à tel ou tel endroit. »
Un tracé qui continue à susciter la polémique, d’autant plus que même la région ne souhaite pas cofinancer le projet, et exige un nouvel examen du dossier : Jean-Paul Huchon estime que « le tracé retenu est le pire que l’on puisse imaginer. (…) Je ne comprends pas l’acharnement de la direction régionale de l’équipement. Le conseil régional ne financera pas un projet pareil. »
D’autant plus que le projet, validé en 2006 par l’Etat, est loin de respecter les beaux principes du Grenelle de l’Environnement.
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