Pourtant, si les constructeurs s’investissent en sport auto c’est bien qu’ils y trouvent leur compte. En endurance comme ailleurs (F1, WRC…). En endurance justement, l’heure est plus que jamais à l’hybride. Alors que Audi et Peugeot n’ont pas encore précisément dévoilé leurs intentions à cette heure, ils travaillent dur en coulisses. Pourquoi ? Parce qu’après la bataille du diesel, Audi et Peugeot vont se livrer une nouvelle bataille dans le domaine de l’hybride, bataille arbitrée par un nouveau venu, Toyota. Car pour Porsche il est déjà trop tard ; le constructeur allemand n’effectuera son retour aux 24 Heures du Mans qu’en 2014… Surtout, les enjeux ne sont pas les mêmes à Stuttgart.
En 2012 donc, Toyota alignera son nouveau proto essence hybride au Mans. L’équipe ne viendra pas pour vaincre mais plutôt pour se rôder. A moins d’une surprise ou d’un concours de circonstances favorables, ce qui n’est jamais à exclure, d’autant moins quand la pression et les enjeux sont forts. Et Toyota, associé à Oreca, doit bien le savoir… Car l’enjeu est simple et de taille : être le premier grand constructeur à s’imposer au général lors des 24 Heures du Mans avec un proto hybride. Celui qui réussira « ce coup » pourra alors en exploiter le bénéfice en terme d’image… et de ventes par milliers sinon associées. Paradoxalement, en terme d’offre de véhicules hybrides sur le marché, c’est pourtant Toyota qui est le plus avancé des trois constructeurs. Cela tombe quelque part bien pour Audi et Peugeot : battre Toyota sur « son propre terrain » serait une aubaine en terme d’image…
Si Audi et Peugeot n’ont donc pas encore annoncé leurs plans pour 2012, ils « fourbissent » pourtant leurs protos hybrides en tests depuis plusieurs semaines déjà avec la ferme intention d’aligner peut-être au moins ponctuellement un proto hybride en championnat du monde d’endurance cette saison et de manière quasi certaine un exemplaire au Mans dès cette année.
Etre le premier (en 2012 sinon forcément en 2013) à triompher avec un hybride au Mans tomberait à pic tant pour Audi que pour Peugeot qui vont lancer une vague d’hybrides sur le marché. Ces deux-là ont plus à gagner que Toyota à perdre d’ailleurs. Car ce dont à sans doute besoin Toyota c’est d’abord de victoires, de vaincre, pour effacer le dispendieux et nuisible (en terme d’image) investissement passé en F1 !
N’oublions pas non plus que l’affrontement entre ces trois géants de l’industrie concerne aussi la Chine, un marché sur lequel les ventes d’hybrides sont, comme partout ailleurs, naissantes.
C’est certain : « va y’avoir du sport ».
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