Le voilà, le concept tant attendu de Renault qui avait annoncé avoir relevé le défi du gouvernement de produire une auto consommant moins de 2 l/100 km. En fait, Renault est allé plus loin puisque ce concept car affiche 22 g/km de CO2 et 1 l/100 km.


Sous le capot, on trouve un moteur essence trois cylindres 1.0 développant 75 ch et associé à un moteur électrique de 50 kW, ce dernier étant capable de délivrer 200 Nm. La boîte de vitesses est une trois rapports « sans embrayage » qui abrite le moteur électrique, là où se trouverait normalement l'embrayage. L'autre fait intéressant se trouve dans la gestion de la cartographie et du travail des deux moteurs puisque Z.E Hybrid propose deux modes : semaine et week-end. Le premier favorise le moteur électrique et son fonctionnement tandis que le second se charge de privilégier l'autonomie avec un fonctionnement du moteur thermique. En mode semaine, l'auto démarre en mode électrique jusqu'à 60/70 km/h. Le second rapport est alors engagé jusqu'à 120 km/h où le troisième rapport est passé et le véhicule passe alors en hybride. En mode week-end, le moteur thermique démarre beaucoup plus tôt puisque dès le premier rapport, les deux moteurs fonctionnent de paire. Renault annonce par ailleurs une autonomie de 60 km en mode électrique.


Si l'hybride rechargeable est une part importante de ce concept, l'autre axe de travail fut la réduction du poids. Tout d'abord, le Cx très faible de ce concept (0,235) permet de réduire les frottements (même si ce Cx n'est guère parlant puisque le concept n'a même pas de rétroviseurs). L'aérodynamique de ce concept est d'ailleurs variable puisque les suspensions sont pilotées par air pour garder une assiette optimale en permanence et les les spoilers sont également actifs en fonction de la vitesse. Même les jantes possèdent un profil variable qui s'adapte à la vitesse et à la force de l'air. Le mieux reste à venir : le concept affiche 955 kg sur la balance, malgré la présence de batteries et de la technologie de l'hybride.


« Renault n'a pas souhaité basculer vers des solutions radicales. « On peut toujours alléger en y mettant le prix, mais ce serait contraire à la philosophie de Renault. Notre stratégie consiste à alléger pour tout le monde, ce qui nous impose de ne retenir que des solutions économiques, accessibles pour nos clients. Cette approche peut se résumer en quelques mots : mettre le bon matériau au bon endroit » souligne Laurent Taupin, le chef de Projet EOLAB. ».


En gros, Renault a fait un véritable mix de plastiques, aluminium et acier sur la structure. Seuls les renforts arrière et le pavillon sont en magnésium embouti. Pour le reste, il s'agit donc de matières plutôt accessibles, loin des plastiques renforcés par fibres de carbone qu'utilisent certaines marques premium comme BMW sur l'i8. Pour le reste, toutes les pièces ou presque qui composent l'auto, comme les liaisons au sol, ont fait l'objet d'un allègement. Ce dernier est d'ailleurs de 400 kg environ par rapport à une Clio IV, annonce Renault.


Pour l'heure, il n'est pas question de projet industriel à grande échelle, mais Renault semble avoir trouvé pas mal de pistes à suivre pour la fin de la décennie, et, pourquoi pas, une auto à 1 l/100 km... pour de vrai.