Une étude réalisée du 10 au 11 juillet 2014 auprès d'un échantillon de 1 004 personnes titulaires du permis de conduire, issu d'un échantillon représentatif de la population adulte française. Pour dire quoi ? Que plus ou moins 45 % des Français reconnaissent dépasser les limitations de vitesse sur la route des vacances. Et puis c'est tout. De combien sont ces dépassements, quels sont leurs fréquences, où se font-ils le plus souvent, on n'en sait pas plus. Mais là n'était peut être pas l'essentiel. En revanche, pour ce qui de simplifier et de globaliser la grave question de la mortalité routière, c'est réussi. On ne respecte pas les limitations de vitesses et puis c'est tout. On roule trop vite et puis voilà. Du pain béni pour les convaincus de l'abaissement des vitesses maximales autorisées.


Ceci dit, on découvre quelques éléments particuliers qui donnent le ton. Non, le conducteur français n'est pas un fondu de la vitesse. 10% d'entre eux seulement évoque le plaisir de rouler vite pour expliquer leurs excès. En revanche, 55 % des conducteurs ne surveillent pas toujours leur compteur tandis que pour 44%, la faible circulation donne l'envie de hausser quelque peu le rythme. Pour le premier cas, on est finalement heureux d'apprendre que plus d'un de nos compatriotes sur deux sont plus attentifs derrière un volant à ce qui se passe devant eux plutôt que d'être totalement concentré sur le tachymètre de leur tableau de bord.


De même, 99 % des conducteurs déclarent rouler prudemment au volant. Alors que faire ? Apparemment, plutôt que d'infantiliser l'automobiliste, il faut lui parler portefeuille. Non, pas en le mettant sur la paille en le submergeant de PV distillés par des radars automatiques. Mais en lui causant gestion du budget en bon père de famille. "L'information selon laquelle, le fait de rouler à 140 km/h au lieu de 130 engendre une surconsommation de carburant et un surcoût financier a un impact fort" sur les sondés, note cette étude, 80 % d'entre eux affirmant que "ceci les incitera à plus de prudence". Finalement, on est pragmatique. Mais vous verrez que d'autres, bien moins désintéressés, se saisiront de ce sondage pour avancer leurs pions dans les coulisses du pouvoir et réclamer la généralisation des 80 km/h sur nos routes secondaires.