25 % des véhicules flashés par les radars français sont immatriculés à l'étranger, une statistique qui monte même à 50 % l'été dans l'ensemble du pays et tout au long de l'année dans les zones frontalières, des chiffres qui sont à mettre en rapport avec la part de 4 % du trafic que représentent ces véhicules étrangers.

Jusqu'à maintenant, seuls les conducteurs belges, suisses et luxembourgeois étaient tenus de régler les amendes dressées en France du fait d'accords spécifiques entre les pays, les ressortissants d'autres nations européennes pouvant y échapper à condition qu'ils franchissent nos frontières avant d'être arrêtés. Mais à partir du 7 novembre prochain, des passerelles administratives seront déployées entre les différents services européens selon une directive européenne datant de 2011 pour échanger les informations des différentes bases de données. Les contraventions concernant sept infractions (notamment excès de vitesse, état d’ébriété, feux rouges grillés ou usage illicite du portable) devraient ainsi rapporter selon une première estimation entre 10 et 15 millions d'euros supplémentaires.

Le texte a été adopté fin mai par le Sénat et sera examiné par les parlementaires en commission mixte paritaire le 12 juin.

Il reste quand même quelques chanceux : le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark n'ont pas signé l'accord. La descente des ressortissants britanniques pour les 24 heures du Mans continuera donc probablement d'être aussi « musclée ».

Source : Les Échos