Monsieur Oliva Patrick est responsable du développement durable chez Michelin. Interrogé sur le réchauffement climatique et la part de responsabilité de l'automobile, l'homme affirme : "L’AIE (Agence internationale de l’énergie) évoque 2017 comme année cruciale. Si des mesures ne sont pas prises d’ici 2017, la perspective de retrouver le scénario de 450 ppm(unité de mesure "partie par million") s’évanouira. On voit bien que notre décennie est importante pour que les choix que nous opérons soient porteurs de solutions. Le contexte n’est pas nouveau mais on se rapproche de l’échéance".

Alors que l'Europe fixe les rejets moyens de CO2 à 95 g/km pour 2020, l'objectif à atteindre en 2040 est encore plus important : moins de 50 g/km. Et pour Patrick Oliva, le constat est clair, les transports (et en particulier les transports routiers) ont une grande part de responsabilité, et de nombreux efforts restent à faire : " Il faut faire un double effort : poursuivre les progrès le plus loin et le plus vite dans l’efficience des moteurs et rechercher des voies alternatives au carburant pétrole. Il ne s’agit pas de l’éliminer mais d’en consommer moins dans les véhicules. Les progrès accomplis ont été considérables et nous en avons encore sous le pied. Cela suppose en effet une accélération des progrès et une utilisation complète d’une panoplie de solutions"

Au final, l'Europe nous demande de faire toujours plus d'efforts pour réduire les émissions polluantes, alors que le Vieux Continent est déjà le meilleur élève au niveau mondial sur ce point. Le changement des mentalités dans certaines parties du globe serait peut-être plus approprié que de grappiller quelques grammes de CO2 sur nos voitures, dont les cylindrées sont réduites d'années en années et dont les rejets ne cessent de baisser.

Via Autoactu.com