Aujourd'hui, il est indéniable que de plus en plus de gens se désintéressent de l'automobile et ça n'est pas l'augmentation des tarifs liés à son utilisation (carburant, assurances, entretien) qui va inverser la tendance. Le groupe Mobivia vient justement de publier une étude sur le sujet, afin d'évaluer quelles étaient les motivations des Français dans le domaine de l'automobile et s'ils étaient prêts à la laisser tomber pour un autre mode de transport.

Diverses raisons évoquées

Parmi les catégories de personnes les plus disposées à abandonner leur automobile, on trouve les jeunes (74 % des sondés âgés de 18 à 24 ans se disent prêts à toute alternative à la voiture), mais aussi les habitants de la région parisienne, qui mettent en avant la raison des embouteillages (57 %), à égalité avec les émissions polluantes des véhicules (57 %). La principale raison qui peut faire abandonner l'automobile aux conducteurs n'est pas une surprise : pour 58 % des sondés, le prix d'achat et les coûts d'utilisation sont un obstacle important (ce chiffre monte même à 72 % pour les jeunes, qui doivent en plus prendre en compte le prix du permis).

Concernant les problématiques liées à l'abandon de l'automobile, 57 % des personnes ayant répondu au sondage parlent du manque d'autonomie (91 % chez les jeunes). Les personnes habitant les grandes villes étant forcément plus favorisées, 45 % des habitants de zones rurales évoquent le manque d'alternative.

Au final, 54 % des participants au sondage ont répondu favorablement à envisager un autre mode de transport que l'automobile. A la question : "Vous sentez-vous personnellement prêt à ne plus posséder une voiture et à n'être qu'un usager d'un véhicule mis à votre disposition quand vous en avez besoin ?", 35 % des sondés ont répondu "oui", soit deux points de plus qu'il y a deux ans.

Le déclin de l'automobile dans les grandes villes ?

Au vu des résultats, deux catégories de personnes se détachent : les jeunes, et les habitants de grandes agglomérations, plus particulièrement les parisiens. L'abondance de transports en commun, les charges mensuelles (loyer, assurances, impôts) plus élevées à Paris qu'en province, posséder une automobile est forcément plus compliqué, tout comme la stocker. Si on ajoute à ça les différentes mesures prises récemment pour limiter la pollution dans les villes, il est clair que l'automobiliste en zone urbaine est visé, et ce n'est qu'un début.