Dans le feuilleton FIA vs FOTA, l'apaisement et les accords ne sont que dans les communiqués. Aussi incroyable que cela puisse paraître, sachez que Max Mosley a de nouveau eu un coup de sang aujourd'hui en lisant les déclarations faites par Luca di Montezemolo qui se félicitait de voir la gouvernance dictatoriale de la F1 appartenir au passé.
Dans le cas de Max Mosley dont l'histoire familiale ramène vers des pans obscurs de la seconde guerre mondiale, le choix du terme "dictatorial" était soit une bourde dans la communication, soit un terme longuement soupesé et volontairement choisi. Mosley n'a pas supporté non plus que la FOTA affirme que Michel Boéri soit devenu leur référent unique. Malgré son éviction programmée et le sentiment général qui fait de lui le grand perdant du conflit, Max Mosley a encore du répondant et a tôt fait de ruer dans les brancards, envoyant ce matin une missive salée et menaçante à Luca di Montezemolo :
"Compte tenu des déclarations de la FOTA tentant délibérément de tromper les médias, je vais reconsidérer ma position et toutes les options sont ouvertes. Au moins jusqu'en octobre, je suis Président de la FIA et j'ai de ce fait la pleine autorité sur ce bureau.
En conséquence, ce sont les membres de la FIA, et non vous même ou la FOTA, qui décideront du futur leadership de la FIA.
Nous avons conclu un accord hier à Paris pour mettre fin aux récentes difficultés apparues en Formule 1, une partie fondamentale de cet accord était que nous présentions, ensemble, les termes de façon positive et que nous en fassions un compte rendu honnête dans les médias. J'ai été absolument stupéfait de voir que la FOTA avait laissé entendre dans ces médias que Michel Boeri avait pris en charge la F1 au sein de la FIA, ce qui est totalement faux, que j'avais été forcé à partir, ce qui est tout aussi faux, et qu'apparemment je n'aurai plus aucun rôle dans la FIA après octobre, ce qui est un total nonsens ne serait-ce qu'au regard des statuts de la FIA.
De plus, vous avez laissé entendre dans ces médias que j'étais un "dictateur", une accusation qui insulte également les 26 membres du Conseil Mondial du Sport Auto qui a discuté et voté les règles et procédures de la F1 depuis 1980, sans parler des représentants des 122 pays qui ont démocratiquement soutenu par vote tout ce que nous avons, moi et mes collègues du Conseil Mondial, réalisé depuis ces 18 dernières années."
Si vous voulez que notre accord ait une chance de survie, vous et la FOTA devaient immédiatement rectifier vos propos. Vous devez corriger toutes les fausses déclarations qui ont été faites et ne plus tenir de tels propos.
Vous devez vous-même corriger vos erreurs et faire vos excuses lors de la conférence de presse que vous tiendrez cet après midi. (c'était ce jeudi et Di Montezemolo a une nouvelle fois salué l'attitude de Mosley sans toutefois s'excuser)
La F1 est intégralement gérée par notre équipe de 25 personnes sans l'aide, ni de ma part ni de quiconque d'autre. Il n'est donc pas nécessaire pour moi de m'impliquer d'avantage dans la F1 après que le règlement 2010 fut validé. De plus, j'avais planifié depuis longtemps de ne pas me représenter pour un nouveau mandat en octobre. Je n'ai donc fait que vous confirmer ces 2 points hier. Rien de plus.
Là, ça devient carrément hyprasurréaliste.
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