Malheureusement, Kia a manqué d'imagination au moment de garnir la baie moteur de son nouveau Soul puisque les deux mêmes moteurs, ceux-là même qui équipaient la première génération à sa sortie il y a cinq ans, sont reconduits. Le choix se fait donc toujours entre le 1,6 l GDi développant désormais 132 ch à 6 300 tr/min et 161 Nm à 4 850 tr/min et le 1,6 l CRDi de 128 ch à 4 000 tr/min et 260 Nm de 1 900 à 2 750 tr/min, seul ce dernier pouvant être aussi associé à une boîte automatique à six rapports contre 1 300 € supplémentaires. Qui dit moteur ancien dit consommations et émissions importantes et cela se répète une fois de plus ici avec un Soul II qui s'avère plus gourmand que le Soul I : 6,8 l/100 km annoncés en mixte et 158 g/km de CO2 (2 200 € de malus) pour le GDi et 5,0 l/100 km et 132 g/km de CO2 (150 € de malus) pour le CRDi. Des chiffres qui empirent si l'on opte pour le pack d'équipements XXL pour le premier, à 7,3 l/100 km en mixte et 170 g/km de CO2, ou pour la boîte automatique pour le second, à 6,0 l/100 km en mixte et 158 g/km de CO2, avec à la clé 2 200 € de malus pour les deux. Sans surprise avec 8 ch de moins et quelques kilos de plus, le Kia Soul 1,6 l GDi de seconde génération recule de six dixièmes au 0 à 100 km/h par rapport à la première, avec 11,0 s, et le 1,6 l CRDi d'une demi-seconde avec 11,2 s (12,2 s avec la BVA).
Notre modèle d'essai était le CRDi avec la boîte mécanique à six rapports, qui sera sans aucun doute la version la plus vendue, en finition intermédiaire L avec en plus les packs d'équipements XXL et Explorer. Dès les premiers tours de roues, le Soul II se révèle un véhicule stable et posé fermement sur ses appuis, sans prise de gîte excessive dans les virages comme on pourrait s'y attendre avec une telle garde au sol. On sent donc bien que les ingénieurs châssis de Kia ont correctement fait leurs devoirs pour obtenir un bon compromis entre confort et précision, un résultat que leurs homologues du design se sont ensuite malheureusement empressés de détruire avec une monte 18 pouces dont les pneus de flanc 45 répercutent sèchement chaque imperfection de la route dans l'habitacle. Un conseil : ne cochez pas la case du pack XXL sur votre bon de commande, vous économiserez vos vertèbres et de l'argent.
Kia a aussi soigné la direction de la Soul II en déplaçant la crémaillère vers l'avant pour améliorer la réactivité et propose de série le Flex Steer, une assistance réglable sur trois positions, Confort, Normal et Sport, mais son feeling reste très artificiel quel que soit le mode choisi. Cette sensation contraste fortement avec la boîte de vitesses qui est un régal à manipuler, avec une course courte et des verrouillages fermes, et c'est tant mieux, parce qu'il faudra souvent jouer du levier pour tirer des reprises acceptables du 1,6 l CRDi dont les 128 ch sont parfois un peu à la peine. À l’extérieur, il ne manque d'ailleurs pas de manifester bruyamment son mécontentement d'être ainsi sollicité, mais cela ne met que plus en valeur l'excellent travail réalisé par le constructeur coréen sur l'isolation phonique : les -3 dB, soit deux fois moins de bruit, paraissent tout à fait plausibles.
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