T&E (Fédération européenne Transport et Environnement) invite les membres du Parlement à exclure un système, soutenu par les fabricants de voitures, dans lequel les normes concernant les émissions de CO2 pour les voitures seraient basées sur le poids, dénonçant cette pratique qui pourrait augmenter le nombre de tués sur les routes et élever davantage le taux général d’émissions. D'après elle également, aborder le problème de l'économie du carburant revient à "jouer les plombiers quand la maison est en feu". Elle estime plus nécessaire un changement de la demande : "Conduire moins est une véritable contribution, mais conduire en consommant moins est encore mieux". Elle souligne que l'aspect financier ne devait pas poser un tel problème : penser que les voitures émettant peu de carbone requièrent une technologie coûteuse est une idée fausse. D'après T&E, ce sont au contraire des solutions moins chères et plus faciles, comme la fabrication d'équipements aux vitesses de pointe et aux accélérations légèrement réduites, diminuant la taille du moteur et allégeant les véhicules.
L'Union européenne étant déterminée à prendre la tête de la lutte contre le changement climatique dans le monde, les voitures qui représentent 12% de l'ensemble des émissions européennes de gaz à effet de serre sont entrées dans la ligne de mire de la Commission. La proposition visant à établir des plafonds contraignants sur la quantité de CO2 émise par les nouvelles voitures, a suscité une vive émotion dans le secteur automobile qui craint que l'application de nouvelles normes strictes défavorisera les constructeurs européens par rapport à leurs concurrents étrangers et engendrera une perte considérable d'emplois et des délocalisations vers les pays où les salaires sont bas. Les constructeurs automobiles ont également déclaré avoir déjà effectué des réductions considérables au cours de cette dernière décennie grâce aux progrès technologiques et remettent la cause des faibles progrès sur d'autres facteurs. Cependant, depuis que les constructeurs automobiles ont signé un accord volontaire avec la Commission en 1998 visant à réduire la moyenne des émissions de CO2 du parc automobile à 140 grammes par kilomètre d'ici 2008, ils n'ont réussi à réduire ce chiffre qu'à 163 g/km. La Commission souhaite que les niveaux d'émission réduisent à 120g/km d'ici 2012 !
Source : EurActiv
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