C’est à se demander qui contrôle quoi dans le monde de l’automobile qui semble vivre dans une opacité coupable. La General Motors avait levé le voile sur ses mœurs étonnantes qui semblent décidément assez répandues dans le milieu. On le voit avec Volkswagen dont les tourments ne sont finalement pas une surprise. On le vérifie encore avec Takata dont les faiblesses étaient révélées en interne en 2000.
Des employés américains de l'équipementier automobile japonais Takata, condamné début novembre aux Etats-Unis à une amende sans précédent dans un scandale meurtrier d'airbags défectueux, s'étaient ainsi inquiétés dès l’entame de ce siècle de tricheries envers leurs clients, a rapporté le Wall Street Journal.
Le quotidien se base sur des documents internes à Takata révélant que des employés américains avaient remarqué il y a 15 ans des dissimulations au constructeur automobile japonais Honda, alors premier client du groupe, au sujet de dysfonctionnements enregistrés lors de tests de composants d'airbags.
Les documents montreraient que de telles inquiétudes ont été réitérées en 2005 de la part d'un ingénieur américain qui a explicitement évoqué des "fraudes" pratiquées "au-delà du raisonnable", en blâmant des cultures d'entreprises différentes au Japon et aux Etats-Unis.
Voilà qui ne va pas arranger la réputation de cette enseigne japonaise qui emploie 49.000 salariés à travers le monde. Début novembre, le groupe a écopé d'une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars aux Etats-Unis, dont 130 avec sursis, pour avoir persisté à vendre des produits défectueux "pendant des années" sans avoir ordonné de rappels "en temps utile". Huit décès dans le monde sont attribués au défaut de fonctionnement de ces airbags, dont 7 aux Etats-Unis, ainsi que des centaines de blessés par des fragments de métal ou de plastique lors du déclenchement du coussin de sécurité.
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