Car la perspective d'une dénonciation des concessions demandée par les Parlementaires ne semble guère affoler les patrons des sociétés d'autoroute. Et pour cause. Dans ce cas, et comme pour l'écotaxe, il faudra verser des compensations. Du genre 20 milliards d'euros selon un rapport parlementaire. De quoi voir venir. Invités à se présenter devant les ministres Emmanuel Macron, pour l'Economie, et Ségolène Royal, pour l'Ecologie, les blasons n'ont fait que proposer des aménagements aux hausses contractuellement programmés en échange de concessions aux airs de marché de dupes. Du genre une hausse des tarifs plus forte et plus tard, ou un allongement de la durée de leur mission. Bref, on a rien sans rien, et c'est bien le moins.
Les négociations vont à présent se poursuivre à trois, soit avec un représentant de chaque ministre et un autre pour les sociétés qui font front commun. Vinci Autoroute, la Sanef et APRR sont de la partie et ne se laisseront pas malmener plus avant. N'ont-ils pas demandé à l'Autorité de la concurrence de revoir sa copie et de mieux communiquer pour préciser la différence entre les profits que réalisent les concessionnaires et leur TRI (taux de rendement interne), beaucoup plus faible ? On rappellera, qu'en plus d'un régime général par ailleurs paraphé en son temps par la puissance publique, ce sont les hausses des tarifs aux péages de 0,57% en moyenne et les 0,5% d'inflation négociés fin 2013 pour compenser la hausse de la redevance domaniale, qui sont en jeu. Des hausses promises pour le 1er février 2015.
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