Parmi tous les segments du marché, c’est dans celui des berlines moyennes inférieures (segment C ou M1) que l’offre est la plus abondante en Europe, même s’il représente moins de 20 % des ventes de voitures neuves (sans compter les monospaces compacts). Il n’a connu aucune nouveauté majeure en 2006, si nous excluons l’intéressante et ambitieuse Kia Cee’d, et une seule l’année précédente avec la Honda Civic. Les ténors de la catégorie (Ford Focus, Opel Astra, Peugeot 307, Renault Mégane, Volkswagen Golf) qui réalisent 70% des ventes de la catégorie ont tous plus de deux ans de carrière en ce début de 2007. Ce « creux » représente une petite opportunité pour les deux outsiders qui arrivent dans ce marché encombré, la Fiat Bravo et la Toyota Auris. Si l’italienne fait l’impasse sur la carrosserie 3 portes (moins de 15 % des ventes de compactes), l’Auris est disponible en 3 et 5 portes. Commercialisée en France à partir du 15 mars 2007, l’Auris entend faire mieux que la Corolla qu’elle remplace. Plutôt que de thésauriser sur l’appellation Corolla –apparue en 1966- une neuvième fois, Toyota a choisi Auris ( du latin aurum : or) afin de sortir de la routine, « de modifier la perception qu’ont de Toyota les clients potentiels de la catégorie ». Les mercanticiens sont décidemment devenus les sorciers du XXI eme siècle.
Sur une production de 150 000 exemplaires cette année, l’ambition de Toyota est d’en vendre 9600 sur le marché français et plus de 16 000 unités en année pleine (pour une production de 200 000 en 2008), dont 82 % de 5 portes. Cela représente une forte progression par rapport à la berline Corolla, écoulée à 8 200 exemplaires en 2006. Ce volume reste nettement moindre que celui de la petite Yaris qui frôle les 30 000 unités annuelles, profitant de son label made in France (usine TMMF à Valenciennes).
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